«Un budget de 233 millions de dinars a été dégagé, dans le cadre d'un programme spécial, pour l'exécution des projets d'électrification rurale à travers la wilaya de Mascara pour encourager le retour des familles à leurs terres qu'ils avaient désertées durant la décennie noire», a annoncé, jeudi 16 janvier 2013, la Cellule de communication de la wilaya par le biais d'un communiqué adressé à notre rédaction. Le budget vient, selon la même source, en complément du programme national destiné à «l'amélioration de l'ensemble des conditions de vie des citoyens au niveau des douars». Dans ce contexte, plusieurs localités rurales, éparpillées à travers le territoire de la wilaya de Mascara, ne sont pas uniquement privées de l'électrification rurale. Elles souffrent de l'absence flagrante d'eau potable, de l'aménagement urbain, l'isolement et autres défaillances en matière d'infrastructures socio-éducatives. Le spectacle le plus affligeant est celui de ces enfants âgés de 6 à 13 ans, qui parcourent, quotidiennement, à pied, des kilomètres pour rejoindre leurs bancs des écoles. Certains ont, en l'absence de transport scolaire, abandonné très tôt leur scolarisation. Les «représentants de la société civile» ont, peut-être, oublié qu'à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, des écoliers souffrent le martyre pour apprendre à lire et à écrire. Un ingénieur dans une administration à qui nous accordons l'anonymat, interrogé sur l'impact des différents programmes accordés à la wilaya de Mascara, nous a relaté que «l'Etat dégage, depuis des années, des sommes assez importantes pour des opérations de développement. Malheureusement, dans plusieurs cas, l'objectif n'a pas été atteint faute de suivi technique et de mauvaise qualité des travaux caractérisés par des malfaçons décelées au niveau d'une grande partie des projets». Signalons que l'absence ou la dégradation des conditions de vie au niveau de certaines localités rurales dans la wilaya de Mascara comme à Zelamta, Sidi Abdeldjebar, Mamounia et autre Makdha, pour ne pas citer que ceux-là, serait la cause principale du refus de plus de 1 000 paysans et l'hésitation de 2 002 autres de rejoindre leurs terres abandonnées.