La fiabilité des mesures glycémiques permettant d'adapter les traitements est exigée. L'équilibre glycémique, une condition pour un bon suivi d'un patient diabétique, est devenu aujourd'hui incontournable, selon les spécialistes. Ce qui permet d'éviter ou retarder de graves complications du diabète qui se traduisent par l'atteinte de certains organes nobles. La fiabilité des mesures glycémiques permettant d'adapter des traitements est donc exigée et de nouveaux appareils conçus selon les normes ISO 2013 sont aujourd'hui disponibles pour aider le patient sous insuline ou sous traitement à mieux vivre avec sa maladie. Le dernier-né est le lecteur de glycémie BGStar, présenté hier par le laboratoire français Sanofi. Pour le professeur Khalfa, diabétologue, il est important d'apprendre aux patients, qui arrivent souvent à un stade avancé de la maladie, à utiliser le lecteur de glycémie et il faut se donner la peine de fournir plus d'explications faute d'éducation thérapeutique qui, normalement doit être assurée par des éducateurs. Pour le professeur Brouri, les traitements médicamenteux sont certes indispensables, mais restent insuffisants pour lutter contre cette maladie. Il faut aussi privilégier l'autre dimension thérapeutique qui se traduit par la diététique, la prise en charge, l'activité physique, l'implication du secteur de l'urbanisme, l'agroalimentaire, etc. Un aspect qui est malheureusement ignoré, ont déploré les différents intervenants qui recommandent d'ailleurs l'institutionnalisation d'un programme national de prise en charge, un programme de formation du personnel pour l'éducation thérapeutique, élaboré un consensus pour la mise en application de ce programme et créer des centres d'éducation thérapeutique. Selon le docteur Kaddache, un malade sur deux adapte mal les doses d'insuline à injecter, ce qui entraîne des hypo ou des hyperglycémies qui mettent en danger la vie des patients. Le diabète est une maladie très coûteuse, il est donc important de la contrôler et d'assurer un bon suivi. Le professeur Malek, diabétologue à l'hôpital de Sétif, a souligné que les traitements thérapeutiques sont aujourd'hui disponibles et le moyens de contrôle également. Il a insisté sur le dépistage précoce, car «ce sont les diabétiques méconnus qui nous intéressent», a-t-il dit, avant de signaler que l'incidence du diabète de type 1 est de 15 nouveaux cas par an pour 100 000 enfants. Ainsi, les appareils de contrôle de la glycémie sont indispensables pour les diabétiques. «Un moyen d'accompagner les patients diabétiques dans la gestion sereine de leur équilibre glycémique, dans toutes les circonstance de la vie quotidienne», a tenu à signaler le professeur Arbouche, présidente de la Société algérienne de diabétologie. Pierre Labbé, directeur général de Sanofi Algérie, a quant à lui signalé, lors d'un point de presse organisé hier en marge de la rencontre avec les médecins et pharmaciens, qu'«avec le BGStar, on obtient une mesure de la glycémie avec une précision proche de celle obtenue en laboratoire, c'est-à-dire à la glycémie veineuse». La particularité de cet appareil, a expliqué le docteur Makhloufi, chargée des maladies chroniques à Sanofi, est qu'«il offre des résultats fiables qui répondent aux normes ISO 2013 et aide à la prise de la bonne décision. Il donne aussi aux patients la possibilité de programmer des alarmes sonores signalant l'hypoglycémie ou l'hyperglycémie, ainsi qu'un indicateur d'atteinte des objectifs glycémiques, caractérisé par un symbole souriant (smiley)». Et de préciser que le BGStar «intègre la technologie de l'électrochimie dynamique, ce qui contribue à garantir la précision et la fiabilité des mesures glycémiques, ce qui permet une adaptation précise des traitements, notamment des doses d'insuline». Disponible en pharmacie depuis le 1er janvier 2014, ce lecteur de glycémie est offert gratuitement aux patients par les médecins traitants et les pharmaciens.