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La leçon tunisienne
Islam en démocratie
Publié dans El Watan le 28 - 01 - 2014

Des scènes de liesse générale ont caractérisé, dimanche soir, la plénière d'adoption de la Constitution par l'Assemblée nationale constituante.
Tunis.
De notre correspondant

Oubliées les deux années de querelles dans les débats constituants ; place à une réconciliation générale dans une ambiance de fête. Nul n'aurait cru un tel dénouement heureux quelques jours plus tôt, quand les députés s'injuriaient à propos de l'amendement de l'article 6 sur la liberté de conscience. Pourtant, en l'espace d'une semaine, les Tunisiens sont parvenus à enterrer la hache de guerre. Que faut-il retenir de cette adoption ?
Il est vrai que l'on s'attendait à une adoption facile du projet de Constitution tunisienne car la majorité des différends ont été aplanis et des consensus acceptables ont été trouvés. Mais nul ne pouvait imaginer que les votants favorables atteindraient les 200 sur les 216 membres de l'ANC, tous présents en plénière pour la première fois depuis la création de l'Assemblée, suite aux élections du 23 octobre 2011. Nul n'aurait cru, non plus, à cette accolade chaleureuse entre le constituant de l'opposition Mongi Rahoui et l'islamiste rigoriste Habib Ellouze. C
es deux membres de l'ANC traînent, en effet, un lourd passif, qui est même arrivé au niveau des tribunaux. Leur accolade traduit la profondeur de l'émotion qui a envahi tous les membres de l'Assemblée suite à leur réussite à doter la Tunisie d'une Constitution aussi consensuelle. Tout le reste n'est que détails.
La Tunisie est donc parvenue à se doter d'une Constitution acceptable par la quasi-majorité des courants politiques, de l'extrême gauche à l'extrême droite, avec tout ce que cela comporte comme conceptions profondément différentes du schéma sociétal imaginé pour la Tunisie. Un acquis de taille si l'on regarde au chaos dominant dans les autres pays du Printemps arabe.
Pourtant, comme l'a dit le professeur Ferhat Horchani, président de l'Association tunisienne de droit constitutionnel (ATDC), dans ces mêmes colonnes, «la Tunisie a choisi la voie la plus difficile et la plus longue, celle de l'élaboration d'une Constitution participative, rédigée par une Assemble nationale constituante, mais écrite par les différentes composantes de la société civile et, accessoirement, par la société politique».
Le consensus fut long à se dessiner
Par ailleurs, le professeur Horchani n'a pas manqué de mettre en valeur l'apport de la société civile dans cette Constitution. «Les solutions retenues dans le projet de constitution actuelle, ont rejailli de la société civile elle-même et ne résultent donc pas d'un modèle imposé ou suggéré par une élite politique. Le projet a été réellement débattu sur la scène publique», a-t-il précisé. Cet acquis historique, salué par le monde entier, montre le chemin aux autres expériences encore en gestation dans la région et à travers le monde.
«Beaucoup de chemin reste à parfaire, notamment les prochaines échéances électorales», insiste toutefois le politologue Slaheddine Jourchi. «Il s'agit maintenant de préparer l'environnement adéquat à la tenue de ces élections», poursuit-il. «Le gouvernement Jomaa est en devoir de parvenir au rétablissement du climat de confiance entre l'Etat et ses citoyens, en plus de la mise en œuvre de programmes à même de rétablir l'espoir né un certain 14 janvier 2011 avec le départ de Ben Ali», précise le politologue, qui s'interroge «si la classe politique va laisser travailler le nouveau gouvernement».
En effet, au-delà de l'esprit convivial observé lors du vote de la Constitution, chaque tendance politique croit que cette situation lui est favorable. Ainsi, la troïka gouvernante, dirigée par les islamistes d'Ennahdha, affirme avoir réussi la mission qui lui a été assignée, suite aux élections du 23 octobre 2011 : doter le pays d'une Constitution. C'est la raison pour laquelle Ennahdha a insisté sur la fait que ce soit Ali Laârayedh qui signe la loi de la Constitution de la deuxième République. Le mouvement Ennahdha a eu ce qu'il voulait : signer la Constitution et laisser son empreinte. Les islamistes vont baser leur prochaine campagne électorale sur cet acquis.
Pour sa part, l'opposition se prévaut d'être à l'origine de cette réussite, chèrement payée, en subissant des assassinats politiques parmi ses dirigeants. Pour l'opposition, il a fallu que le peuple tunisien et son élite descendent dans la rue contre la gouvernance de la troïka pour que les choses bougent. L'opposition mise désormais sur la sanction électorale suite aux déboires d'Ennahdha au pouvoir. A-t-elle les moyens de récupérer ce vote-sanction ? Ce nouveau challenge n'empêche pas de constater que la Tunisie est passée à un palier supérieur avec l'adoption de sa Constitution.


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