Fait du hasard peut-être, mais les nouvelles appellations pour les supporters ont fait leur apparition presque au même moment où la violence dans les stades prenait de l'ampleur. Chnaoua pour le Mouloudia d'Alger, Kaouassir pour la formation d'El Harrach, Sanafir pour l'équipe de Constantine, Criquets pour les Bordjiens, etc., toutes ces appellations font référence au nombre, à la violence ou au saccage. Quand il y a de la casse, on ne dit pas que c'est un Mouloudéen, mais tout bonnement un Chnaoua. C'est ainsi que les supporters d'un même club, le MCA par exemple, se retrouvent partagés entre Mouloudéen et Chenoui. Le premier demeure le sportif qui défend la culture du club, alors que le second reste le casseur. Cela est valable pour bon nombre de nos clubs, dont les premiers responsables devraient s'interposer, d'une façon ou d'une autre, à la dénomination péjorative de leur équipe. Une manière, peut-être, de stopper cet « engouement » à la casse sous la couverture d'une appellation.