Les Algériens mangent mal, sans se soucier du contenu de leurs plats, riches en matière grasse et pauvres en légumes et autres produits saint, pour se retrouver avec un taux de cholestérol dépassant les normes admises. Selon les conclusions d'une journée d'étude, organisée samedi dernier à l'université Mohamed Khider de Biskra, consacrée à la nutrition et aux modes alimentaires, les habitudes alimentaires des Algériens sont complètement antinomiques avec les bonnes règles de consommation des aliments. Manger à toute heure, prendre des fruits en guise de dessert, action qui bloquerait la digestion, boire du café le matin, manger à midi un repas lourd de féculents et recommencer le soir avec un dîner copieux saturé de matières grasses sont des habitudes à proscrire, ont expliqué les experts en nutrition s'appuyant sur des recherches scientifiques pointues menées à travers le monde. Les Algériens sont de plus en plus obèses, leurs taux de cholestérol dépasseraient les normes médicales généralement admises et leurs manières de s'alimenter, ainsi que la teneur vitaminique et calorifique des denrées qu'ils consomment le plus, seraient à revoir de fond en comble, a-t-il été noté. Jean-François Narbonne, de l'université de Bordeaux, toxicologue et nutritionniste, a présenté un exposé complet sur les contaminants alimentaires et sur les effets, à long terme, de l'aspartame et autres édulcorants alimentaires sur la santé humaine tandis que Marion Caplan, bio-nutritionniste, elle, s'est intéressée aux intolérances au gluten et aux meilleurs moyens d'y remédier. Initiée par le bureau de Biskra du syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo), cette rencontre scientifique a été rehaussée par la participation de la direction du commerce dont un cadre a exposé les dispositions législatives nationales régissant la vente, l'utilisation et la traçabilité des adjuvants et additifs chimiques alimentaires et par des membres de l'association Liakadha, vigilance pour la protection des consommateurs , dont le président, Saïd Kraïbaâ, est intervenu pour rappeler les vertus nutritionnelles des dattes et la nécessité de consommer des produits frais, naturels et sains. Abdelmadjid Ghouil, président local du Snapo, a estimé que cette journée, destinée aux professionnels de la nutrition, aux médecins, étudiants et mêmes aux parents, a été bénéfique dans le sens où elle a permis de débusquer un certain nombre de comportements nocifs liés aux traditions et modes d'alimentaires des Algériens et aussi de mettre en exergue les découvertes révolutionnaires réalisées ces dernières années en matière d'apports nutritionnels, de système haplo type et de cartes génétiques.