La moudjahida Drifa Ben M'hidi, sœur de l'un des héros de la nation, Larbi Ben M'hidi – dont le 57e anniversaire de la disparition a été commémoré le 3 mars – appelle la jeunesse à la sagesse. «Il faut absolument respecter nos symboles. Si cette génération a le courage qu'avaient nos héros du combat, qu'elle demande alors ce qu'elle veut et qu'elle poursuive son chemin. Toutefois, je souhaiterais que nos jeunes soient sages et conscients, lorsqu'ils réclament leurs droits et qu'ils gardent l'amour de la patrie et le respect du pays. Nous ne voulons pas de sang. Tout conflit peut se régler par le dialogue, il ne faut pas casser», déclare-t-elle à El Watan Wee-end. Drifa Ben M'hidi dit avoir confiance en la jeunesse, tout en refusant d'afficher sa position politique par rapport à la prochaine élection présidentielle. Au sujet de la guerre enclenchée à la veille de l'élection au sein des organisations des enfants de chouhada, Drifa Ben M'hidi insiste sur le fait «qu'une nation ne se construit pas avec des insultes». Il faut, selon elle, «accepter les différents avis et trouver une issue pacifique pour notre pays. Il ne faut pas se laisser séduire par de l'argent ou des postes». La moudjahida n'a pas souhaité s'exprimer sur les différentes accusations lancées entre les moudjahidine, particulièrement celle de Yacef Saâdi contre Louisette Ighilahriz. «Nous avons passé une période difficile pendant les année 1990 et c'est la raison pour laquelle je ne pense pas que nous soyons menacés. Nous ne cherchons plus le sang.»