Les bus de l'Entreprise publique de transport urbain de Guelma (ETUG) sont indésirables sur le boulevard Souidani Boudjemâa. Une vingtaine de riverains, habitants et commerçants, ont signé une pétition à travers laquelle ils dénoncent les nuisances sonores émanant des bus. Une correspondance restée lettre morte, depuis son envoi le 18 juillet 2013, à nos jours. En effet, des plaignants se sont rapprochés, hier, de notre bureau pour nous expliquer leur désarroi, accusés de réception en mains: «Nous avons saisi tour à tour le P APC, le wali, le chef de daïra, le directeur des transports, le chef de sûreté de wilaya. Mais aucune réponse, favorable ou défavorable, ne nous été adressée.» Et de conclure : «L'amertume due à cette situation a conduit trois riverains à déposer plainte contre l'ETUG. Après audition des plaignants par la police et sa consignation sur PV le 4 août 2013, le dossier a été transmis au procureur de la République, mais cette action n'a finalement pas abouti. Notre plainte a été classée le 26-11-2013.» Mais qu'en est-il au juste ? Pourquoi une telle obstination des pouvoirs publics à maintenir la circulation et le terminus de gros bus en plein centre-ville de Guelma d'autant qu'ils assurent des rotations intercommunales ? A ce sujet, il est aisé de constater sur les lieux que les autocars assurent le transport des voyageurs entre Guelma et Héliopolis, et Guelma et El Fedjoudj. Une aberration qui ne fait qu'accentuer les embouteillages, nous dit-on, puisqu'il existe une gare routière à l'entrée du chef-lieu. Quoi qu'il en soit, le calvaire des riverains du boulevard Souidani Boudjmâa continue. Un jeune habitant nous dira : «Eté comme hivers, chaque matin que Dieu fait, je sursaute de mon lit car les murs et les vitres de ma maison vibrent au rythme des gros moteurs.».