Décidément, la fermeture de sièges d'assemblées populaires communales est devenue l'une des options favorites pour les protestataires afin d'attirer l'attention sur des problèmes à l'aune d'une campagne électorale pour la présidentielle qui ne fait que commencer. Alors que le siège d'APC de Feidja au sud de Tiaret a été rouvert jeudi à l'aube par les forces antiémeutes de la gendarmerie après dix jours, revoilà ceux de Nadhora et Hamadia, à l'est du chef-lieu, de connaître le même sort : c'est-à-dire le blocage des sièges de mairie. Si pour les gens de Nadhora, le prétexte invoqué par les manifestants reste l'inégibilité de certaines personnes (cinq jeunes célibataires) pour l'octroi de logements, inclus dans une liste de 50 bénéficiaires, pour la commune de Hamadia, c'est l'offre d'emploi qui fait grincer des dents. Là, les contestataires ne semblent pas afficher leur satisfaction à l'annonce d'une liste de 20 personnes retenues comme O.P. (ouvrier Professionnel). Dans les deux situations, les autorités communales ont tenté de circonscrire cette colère mais la pugnacité de certains n'a d'égale que ce large fossé entre l'offre et la demande tant en matière d'habitat que d'emplois, en dépit, il est vrai, des efforts palpables sur le terrain. Il faudrait ajouter que le manque de transparence et de communications dans bien des cas exacerbe les malentendus, d'où ces grognes répétitives… sinon comment expliquer que les responsables concernés ne daignent ni répondre aux nombreux appels téléphoniques d'une part et le silence de la direction de la fonction publique, trop souvent mise à l'index.