Comme le craignaient certains manifestants de Benmerzouga, leur protestation a vu un d�ferlement de violence � la suite de l�intervention des gendarmes charg�s de rouvrir la route. Les affrontements ont �t� tr�s rudes entre les gendarmes et les jeunes de Benmerzouga. C�est au d�but de la nuit que finalement la RN5 a �t� rouverte � la circulation. Le bilan faisait �tat d�une vingtaine de bless�s parmi les manifestants et les gendarmes. 28 �meutiers ont �t� arr�t�s. Quant aux �lus locaux, ils ont �t� les grands absents. Au moment o� leur commune vivait une manifestation d�une grande ampleur, que la plus grande route du pays (la RN5) qui passe par leur commune �tait ferm�e par leurs administr�s et qu�un d�rapage grave pouvait se produire, le si�ge de la commune �tait d�sert. C�est ce que nous avions malheureusement constat� avant que n��clatent les �chauffour�es. Certains des onze �lus que compte l�APC de l�ex- Alma sont all�s tranquillement d�jeuner. Le seul �lu du FLN qui a fait un passage au moment de notre pr�sence avait refus� de r�pondre � nos questions. Pis, certains �lus de la commune de Boudouaou auraient, par leur comportement, exacerb� la col�re des manifestants : �Nous, nous sommes en ville prot�g�s par les services de s�curit�, par contre, vous, vous serez r�prim�s par les services de l�ordre.� Ce sont les propos qu�aurait tenus un repr�sentant du peuple aux manifestants. Plusieurs r�volt�s nous ont t�moign� de cette d�claration. Effectivement, la r�pression n�a pas tard� � arriver. L�absence du P/APC Yahia Mehsas, tomb� gravement malade quelques jours avant ces �v�nements, ne justifiait pas ce laisser-aller dans la principale institution d�une ville comme Boudouaou. pari les �meutiers, des p�res de famille et des grands-p�res qui n�avaient donc pas des motivations violentes, mais un sentiment de d�pit �tait palpable chez eux. Ces villageois �taient par ailleurs porteurs de revendications que d�aucuns consid�rent l�gitimes. Par ailleurs, une d�l�gation de Benmerzouga s�est r�unie, le lendemain des �meutes, au si�ge de la Wilaya avec le wali Kamel Abb�s pour examiner leurs dol�ances. Mais le m�pris affich� � leur endroit les a irrit�s et a fait accro�tre leur sentiment de col�re et de hogra. Ils n�avaient pour seuls interlocuteurs que des policiers de Boudouaou puis les gendarmes anti�meutes. C�est dans ces moments que la pr�sence des s�nateurs, des d�put�s et autres �lus APW est n�cessaire aux c�t�s de leurs �lecteurs qui criaient leur mis�re et se faisaient tabasser. Ils �taient les autres grands absents laissant l�administration et les services de s�curit� faire face � la col�re de la population. Quand un gendarme requis pour r�primer une protestation et un jeune voyant que ses parents sont m�pris�s par ceux-l� m�mes charg�s de les repr�senter se rencontrent � des moments cruciaux cela ne d�bouche que sur la violence. C�est ce qui s�est pass� � Boudouaou, ou ailleurs.