A cinq jours du déroulement de l'élection du conseil national de déontologie médicale, prévu le 26 juin à Alger, le doute persiste quant à la capacité du département de Amar Tou d'assurer une large participation des médecins de l'intérieur du pays à ce scrutin. Le contenu d'une récente note du ministère de la Santé (secrétariat général), destinée à l'ensemble des DSP, prévoit, en effet, que le vote par procuration n'est pas « autorisé », sans pour autant préciser qu'il peut se faire par correspondance. Or, l'article 174 du chapitre II (dispositions générales) du décret 92-276 portant code de déontologie médicale, fait explicitement état de la possibilité d'exprimer son choix par correspondance, pour permettre une participation effective des médecins de toutes les régions du pays au scrutin, relève le Dr Reffas, vice président de la section ordinale régionale des chirurgiens dentistes. Un avis que partage également le président de l'ordre des médecins de la région de Tlemcen, le Pr Slami qui, contacté hier par téléphone, s'est dit « scandalisé » par la manière dont est organisé le scrutin. « Les dispositions prévues dans la note du ministère de la Santé pénalisent les médecins, candidats ou non, de l'intérieur du pays », relève-t-il en considérant qu'il est urgent de « réaménager les modalités d'élections de sorte à ce que tous les médecins puissent avoir les mêmes chances, quel que soit leur lieu de résidence ». Convocations non distribuées Boycottant (personnellement) ces élections, notre interlocuteur a indiqué qu'une assemblée générale de l'ordre des médecins de la région de Tlemcen a été convoquée pour débattre du contenu de la note. Aussi, selon plusieurs médecins, jusqu'à hier, les listes des candidats n'étaient pas encore affichées et les convocations non distribuées ; la DSP de Sidi Bel Abbès ayant, elle-même, reçu le courrier le 19 juin, à une heure tardive. Pourtant, dans la circulaire (N° 009/SP/MIN/MSPRH) du 3 janvier 2006, ayant pour objet l'organisation des élections des conseils nationaux et régionaux de déontologie médicale, il est dit clairement que « les listes des candidats sont affichées au moins 10 jours avant la date du scrutin », quant aux dispositions relatives aux électeurs, il est stipulé que « le ministre de la Santé adresse les convocations, au plus tard, 10 jours avant la date des élections ». A noter que de nombreuses sections ordinales du sud et de l'est du pays ont saisi le ministère de la Santé au sujet du contenu de la dite note, rejoignant ainsi la position exprimée par leurs confrères de l'Ouest, affirme-t-on.