Le conseil national de déontologie médicale a été installé, jeudi, par Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, au siège du ministère. Une réunion à laquelle la presse privée n'a pas été conviée. Une cérémonie officielle ouverte uniquement aux médias lourds (ENTV, APS). L'organe consultatif interordinal, la haute instance médicale, est revenu au docteur El Houari Abed, président du Conseil national des pharmaciens. Ce conseil est constitué de six membres, à savoir les trois présidents des trois ordres (pharmaciens, médecins et chirurgiens-dentistes) et trois membres élus. La présidence tournante est fixée alors à 16 mois pour chaque président élu. L'élection du président du Conseil national des médecins s'est déroulée durant la même journée. Le docteur Bekkat Berkani a été élu à l'unanimité président du Conseil national des médecins et président du Conseil régional de déontologie médicale de la région d'Alger par les instances nationales du bureau national du conseil de déontologie. Il a été réélu au poste qu'il occupait depuis 1998 pour un mandat de quatre années. Pour lui, la première tâche de cette instance est d'organiser l'exercice de la profession médicale en inscrivant au tableau de l'ordre des médecins régionaux la totalité des praticiens en exercice tel qu'il est prévu par la loi portant code de déontologie. « En tant que partenaire des pouvoirs publics, ils nous appartient de faire des propositions pour adapter les lois et les règles relatives à l'organisation de la profession médicale et même les codes de déontologie pour séparer les ordres », nous a-t-il confié avant de signaler qu'il est question de veiller à la préservation de la bonne pratique médicale, en responsabilisant les médecins dans leur exercice quotidien et devant les fautes et les erreurs médicales susceptibles d'aboutir devant les commissions de discipline des ordres médicaux régionaux et nationaux. « Ce qui est dans l'intérêt du médecin et du malade », a-t-il ajouté. Le docteur Abed a, pour sa part, souligné l'importance du renouvellement des membres du Conseil national de déontologie des médecins, qui prend en charge « les problèmes et les droits des malades et des médecins en examinant les erreurs professionnelles et en prenant les décisions nécessaires ». Il a, également, appelé tout un chacun « à déployer davantage d'efforts dans le cadre de ce conseil pour défendre la profession dans l'intérêt général », soulignant son engagement à respecter les principes du conseil, de défendre la profession, de prendre en charge les préoccupations des médecins et des patients et d'œuvrer pour la réalisation des objectifs escomptés en matière de promotion et de développement du secteur de la santé. La première réunion du bureau national du Conseil national de déontologie médicale est prévue dans les prochains jours pour définir les programmes et pour la première période de cette première présidence tournante. La mise en place d'un cadre juridique pour assurer la promotion de la santé en Algérie et défendre les droits des médecins et ceux des malades dans le cadre de la démocratie et la transparence est l'une des préoccupations des médecins, des pharmaciens et des chirurgiens-dentistes. Ils considèrent qu'il est nécessaire de soutenir l'action coordonnée dans le cadre de ce conseil notamment en ce qui concerne les décisions relatives aux erreurs professionnelles et d'œuvrer pour la protection des droits du médecin.