Les grévistes de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) obtiennent gain de cause et mettent un terme à un débrayage qui aura duré près de quatre jours. Un protocole d'accord pour faire cesser cette grève a été signé, jeudi, entre les différentes parties, annonce un communiqué conjoint de la direction de l'entreprise et de la Fédération nationale des cheminots. «Les négociations menées dans le cadre du règlement du conflit collectif de travail, entre la direction générale de la SNTF, la Fédération nationale des cheminots et les sections syndicales, tous services confondus, en présence de deux cadres du ministère des Transports, entame le document, ont abouti à l'acceptation par la direction générale du paiement de 36 mois de rappel. Les modalités de paiement seront arrêtées dans le cadre des négociations qui seront engagées entre les deux parties à compter du dimanche 30 mars 2014.» Les travailleurs ont repris leurs activités seulement quelques heures après la signature de ce protocole d'accord et l'engagement écrit de la satisfaction de leurs revendications. Une grève surprise avait été enclenchée, lundi dernier, par les personnels d'accompagnement et de gare de la région d'Alger, paralysant le trafic ferroviaire dans toute la banlieue est et ouest ainsi que les dessertes vers les autres régions du pays. Les grévistes, en charge des gares, de l'aiguillage ou encore de la sécurité, qui sont quelque 10 000 au sein de la SNTF, revendiquaient une plus large rétroactivité de leurs augmentations salariales. Lors de l'application de la nouvelle grille des salaires de l'entreprise, il leur a été versé un rappel de 6 mois, depuis novembre 2012, tandis que les contestataires exigeaient le versement de 36 mois d'arriérés. Et ce, pour arriver à un total de 42 mois de rétroactivité, conformément à la date (2009), prise comme référent par les grévistes. Exigence qui avait été jugée «irréalisable» par la direction de la SNTF, «l'entreprise n'ayant pas les liquidités suffisantes afin de satisfaire à cette demande», affirmait Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF. Le conflit a donc été, pour l'heure, réglé, et ce, pour le plus grand soulagement des dizaines de milliers d'usagers de ce moyen de transport.