Le 4e sommet UE-Afrique a entamé, jeudi à Bruxelles, sa deuxième et dernière journée de travail. Ce quatrième volet de discussions sur le thème «Investir dans les personnes, la prospérité et la paix» a débuté le 2 avril et fait suite aux trois précédentes éditions tenues respectivement au Caire en 2000, à Lisbonne en 2007 et à Tripoli en 2010. Le 4e sommet UE-Afrique a entamé, hier à Bruxelles, sa deuxième et dernière journée de travail. Ce quatrième volet de discussions sur le thème «Investir dans les personnes, la prospérité et la paix» a débuté le 2 avril et fait suite aux trois précédentes éditions tenues respectivement au Caire en 2000, à Lisbonne en 2007 et à Tripoli en 2010. Coprésidé au nom de l'UA par son président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne Jose-Manuel Barroso, le sommet a réuni entre autres 80 dirigeants africains et de l'Union européenne (UE), mais enregistre toutefois un record d'absence de chefs d'Etat du continent africain, dont Abdelaziz Bouteflika d'Algérie et Alassane Ouattara de Côte d'Ivoire pour raison de convalescence. Le dialogue Afrique-UE a débuté en avril 2000 et a abouti en partenariat par l'adoption de la stratégie conjointe Afrique-Union européenne (JAES) par le sommet de Lisbonne en avril 2007. Le dialogue Afrique-UE a débuté en avril 2000 et a abouti en partenariat par l'adoption de la stratégie conjointe Afrique-Union européenne (JAES) par le sommet de Lisbonne en avril 2007. Les deux parties ont conjointement formulées pour 2014 des propositions bilatérales sur les domaines prioritaires du partenariat pour le prochain plan d'action 2014-2016. Parmi les propositions africaines, les investissements sécuritaires de l'UE en Afrique, la croissance durable économique (développement du commerce intra-africain), le développement du capital humain (femmes, jeunesse) et la négociation de l'agenda post-2015 sur la question du développement durable (gestion des ressources agricoles, autosuffisance alimentaire, assainissement de l'eau). Un mini-sommet a également été tenu en marge, le 2 avril, en comité réduit pour régler la question de la crise centrafricaine qui «constitue une préoccupation majeure», du fait d'une «accélération des violences» entre chrétiens et musulmans, a souligné le président du Conseil de l'UE, Herman Van Rompuy, en ouvrant ce mini-sommet. Accords Le 2 avril, Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, a annoncé le lancement de la mission européenne Eufor-RCA et l'envoi de 1000 hommes. Cette force de maintien de la paix aura pour but de sécuriser la capitale centrafricaine et son aéroport durant 6 mois. Si certains accueillent favorablement la nouvelle, d'autres sont plus critiques. C'est le cas du général Pontiès, commandant de l'opération Eufor-RCA qui, dans un entretien accordé à La Croix, a affirmé que le cadre actuel n'est pas propice à l'arrivée d'une telle mission. La France, seule sur le terrain depuis le début, «a mal préparé le terrain vis-à-vis de ses partenaires européens». L'ONU prévoit de déployer, d'ici la mi-septembre, 12 000 soldats et policiers en Centrafrique pour prendre le relais de la force africaine (Misca) présente sur place aux côtés des 2000 soldats français de l'opération Sangaris. La mission militaire Eufor-RCA prendra néanmoins plusieurs semaines. Le deuxième enjeu majeur du sommet Afrique-Union européenne est la signature des accords de partenariat économique dans un continent où les entreprises européennes perdent du terrain. Ces accords consisteraient entre autres à l'attribution d'avantage comparatif aux entreprises européennes en Afrique par rapport à la concurrence mondiale. Parmi les pays concurrents, il y a la Chine et l'Asie qui, selon Jean-Joseph Boillot, agrégé de sciences économiques et sociales et coprésident du Euro-India Group (EIEBG), dans un entretien accordé à Atlantico.fr, «n'ont pas détrôné l'Europe qui reste le premier partenaire économique et commercial, mais qui ont néanmoins provoqué un net rééquilibrage depuis une vingtaine d'années, non seulement sous la poussée de la Chine, mais également de l'Inde et des pays d'Asie du Sud-Est qui ont vu en l'Afrique un triple enjeux».