Réflexions et questionnements sur les événements de Ghardaïa est le thème d'une conférence-débat organisée par El Watan Etudiant, hier à Alger. Le supplément a invité Fatima Oussedik (sociologue), Saïd Djabelkeir (islamologue), et Mohamed Djelmani (économiste). L'organisateur de la conférence, Zouheir Aït Mouhoub, a affirmé que «l'objectif de ce genre de débat est de placer l'université au cœur des questions nationales et d'aborder les problématiques sur la place publique». Le rédacteur en chef du supplément Etudiant a annoncé une tournée dans les universités algériennes pour organiser, avec les enseignants, des tables rondes (workshop) sur divers sujets. Il regrette, à l'occasion, le refus de l'université d'Alger quant à l'animation de la conférence à la faculté de Bouzaréah. Les conférenciers ont abordé plusieurs volets relatifs à la sociologie de la région, son tissu économique, la doctrine ibadite, les relations entre communautés berbérophones et arabophones, etc. Dans son intervention, Fatima Oussedik a évoqué la sociologie des affrontements de Ghardaïa. Elle a rappelé les définitions premières de la sociologie pour mieux comprendre la complexité de sujet. Saïd Djabelkeir est revenu, quant à lui, sur la question de la propagation du wahhabisme dans la vallée du M'zab ces dernières années. Il a expliqué pourquoi l'Etat nie les diversités religieuses, mettant en cause le système des foqahas, qui ont toujours été à la solde des pouvoirs successifs afin de légitimer l'oppression. Mohamed Djelmani a axé son intervention sur les mutations de l'économie locale. Il a témoigné du passage de certains profils du statut de commerçant à celui d'industriel. Lire, dans notre édition de demain, le compte rendu de la conférence.