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Un potentiel touristique à l'abandon
Yakouren
Publié dans El Watan le 24 - 06 - 2006

Etendue sur une superficie de 7930 ha, au pied du majestueux mont de Tagma, Yakouren, anciennement appelée Agni N djedjiga, constitue un véritable havre de paix et de sérénité pour les estivants. A moins d'une heure de voiture du chef lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, la route y menant, est devenue un itinéraire de découverte, offrant une succession de paysages des plus pittoresques.
On y découvre un véritable éden avec des lobélies géantes et une ornithologie aussi diverse qu'attachante. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que les colons la nommaient « petite Suisse nord africaine ». En effet, cette partie de la grande Kabylie, traversée par la RN 12 et dont 47% de superficie sont constitués de forêt, est une carte de visite et une invitation au voyage. Sous un soleil si doux et un air si pur, on ne peut aucunement rater l'ambiance estivale de la région. C'est ici qu'on découvre le plaisir des randonnées pédestres, vu l'important réseau de pistes existantes. « Des randonnées qui procurent détente et distraction sous une immensité floristique.L'on y aperçoit également des chutes d'eaux et des sites panoramiques à vous couper le souffle », atteste un quadragénaire, originaire de Skikda. « Je viens régulièrement avec mes enfants pour pique-niquer à Yakouren, particulièrement en été. C'est une véritable alternative à la plage. Avec le regain de la sécurité, les gens de la région, notamment les jeunes, s'intéressent davantage au tourisme et veulent, vaille que vaille, développer ce secteur, même avec le peu de moyens qu'ils ont, ajoute-t-il, le sourire au coin des lèvres ». A la fontaine fraîche, érigée à 2 Km du chef lieu communal, de nombreuses familles viennent y passer la journée pour se rafraîchir de son eau reconnue pour ses multiples vertus. Une halte dans cet endroit idyllique est devenue quasi obligatoire. « Durant la journée, le site grouille de visiteurs et les automobilistes trouvent de plus en plus du mal à y stationner leur véhicule. D'aucuns se permettent aussi de s'y offrir un concentré de balades, les adeptes de la sylve surtout », constate-t-on. Non loin du site, une vingtaine de boutiques, aménagées et installées sur les deux côtés de la route. Des magasins à ciel ouvert où l'on expose touts acabits de produits artisanaux. Etalés sur des centaines de mètres, ces magasins sont tout le temps pris d'assaut par des touristes. « Ce créneau a généré plusieurs « emplois » pour les jeunes de la commune. En plus ,c'est un investissement qui ne coûte que quatre perches et une petite toiture « rustique », nous dira Karim, lequel vient d'élargir sont magasin en raison de la demande sans cesse grandissante. « Céans, on peut trouver des objets de valeur à un prix modique. Toutefois, ce sont des experts en la matière qui en profiteront. Car, chez nous, c'est toujours ce qui est cher, qui est bon », renchérit-il. Evoquant le problème de la régularisation auquel sont confrontés tous les artisans, Karim nous dira qu'avec le retour de la gendarmerie dans la Kabylie, « tout se fera dans un cadre légal et, du coup, on va libérer les lieux ». Interrogé à cet effet, un élu de l'APC expliquera : « Pour avoir un registre de commerce, justifiant l'activité de l'artisan, il faut, au moins, avoir un contrat de location. Ceci dit, les magasins qu'ils occupent, jusque là indûment, doivent être reconstruits conformément à la réglementation en vigueur, puis redistribués en appliquant les lois y afférent ».
Les macaques gavés
Eludant cette cacophonie, et avec la concurrence prévalant dans le créneau, certains n'ont trouvé autre moyen, pour participer à cette ambiance, que de devenir « guides touristiques ». Dans cette optique, un jeune « guide » nous affirmera, la crasse sur le col de sa chemise, qu'il fait des visiteurs, notamment les ressortissant d'outre mer, des hôtes privilégiés de la flore de Yakouren. Leurs récits d'histoire ensorcelants ont, sans conteste, des fins pécuniaires. Les macaques, autrement appelés les singes magots, attirent ,eux aussi, des centaines de touristes. Flanqués de leur marmaille, les appareils photos en mains, les parents y viennent quotidiennement, notamment en cette période de vacances, pour donner de la nourriture à ces créatures qui prolifèrent dans la forêt. « On les a apprivoisés. Tous les singes de la région ont perdu leur aspect sauvage. Ils ne peuvent plus vivre sans ces touristes. Malheureusement, on ne peut rien faire quand la raison est dominée par l'esprit narcissique de l'homme », déplore Lyes, un villageois. Et de préciser « on est tous émerveillés par les acrobaties de ces singes, mais il ne faut pas exclure le danger qu'ils peuvent représenter s'ils ne trouvent pas de quoi craquer les dents : ils deviennent plus agressifs ». A yakouren, ce ne sont pas les éléments séduisants qui manquent, car la commune dispose de potentialités en mesure d'insuffler une dynamique touristique capitale. Seulement, il faut impliquer tout un chacun afin de préserver cet or vert. Néanmoins, rien n'est épargné par la bêtise humaine. « Les décharges poussent comme des champignons. Les pique-niqueurs, indifférents au préjudice causé à l'environnement, abandonnent sur place les restes de leurs friandises et victuailles. Ce sont des associations bénévoles qui font le nettoyage de la forêt. Malheureusement, Les autorités locales ne les aident que chichement. Dernièrement, une campagne de sensibilisation a été organisée sur site afin d'inciter les citoyens à la politique environnementale. Mais, l'incivisme fait souvent avorter leur efforts », déplore un citoyen, rencontré sur les lieux. « La situation va de mal en pis. En plus des pots de yaourt jonchant le sol, certains automobilistes n'hésitent point à jeter des cannettes ou bouteilles de vin depuis leur véhicule, en témoignent les bordures de la route. Si j'ai bonne mémoire, il a fallu plus de cinq bennes tractables lors du dernier nettoyage effectué par une association de la commune », ajoute-il.
Hôtel Tamgout dans la brume
On ne peut évoquer la réussite touristique de Yakouren sans parler de son unique établissement hôtelier, réputé pour être le fief des équipes ayant honoré l'emblème national, à l'instar de la JSK. Inauguré en janvier 1974, ledit hôtel, raconte Mohand M, ex-employé de l'établissement, constituait un véritable refuge pour des touristes étrangers, notamment Français, Danois, Suédois et Allemands. Jusque dans les années 1990, le tourisme, à connu une effervescence inégalée. Cependant, et avec la décennie noire, Tamgout a perdu de son aura, et le tourisme n'est resté qu'en expression. Le chiffre d'affaires a connu une chute vertigineuse. Pis, rien n'y va plus depuis l'annonce officielle de sa privatisation. Les employés, indique-t-on, vivent dans l'inquiétude en attendant le nouveau patron. Toutefois, et vu que certains employés ont atteint l'âge de retraite, selon quel critère le tri du nouveau personnel se fera-t-il ? Licenciement. Telle est la réponse retenue de certains employés.


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