Le projet en question consiste en l'installation d'un réseau d'irrigation qui alimentera les terres agricoles à partir des barrages hydrauliques de Tilesdit (Bechloul) et Tichi Haf (Béjaïa). La wilaya de Bouira connue pour ses terres fertiles est classée agricole, notamment pour ce qui est de la production des céréales et de la pomme de terre. Cependant, cette production connaît des hauts et des bas, car elle est liée directement aux conditions climatiques et à la pluviométrie qui varie d'une année à l'autre. Pourtant, la wilaya de Bouira dispose de ressources énormes, notamment les barrages hydrauliques de Tilesdit, Koudiat Acerdoune et Lakhal, sis respectivement dans les communes de Bechloul, Maâlla et Aïn Bessem, englobant une capacité de stockage de plus de 800 millions de mètres cubes. Dans le souci de faire bénéficier le secteur agricole de cette ressource, un projet de périmètre irrigué du plateau d'El Asnam-vallée Oued Sahel a été engagé en 2011. Les travaux ont été lancés en 2012 pour un délai de réalisation de 30 mois. Le projet en question consiste en l'installation d'un réseau d'irrigation qui alimentera les terres agricoles à partir des deux barrages hydrauliques de Tilesdit, à Bechloul, et celui de Tichi Haf, relevant de la wilaya de Béjaïa. La superficie du périmètre en question est de l'ordre de 5600 ha, scindés en deux lots, Est qui englobe la vallée de l'oued Sahel avec 2300 ha, et ouest avec 3300 ha. Tandis que la superficie totale du projet comprenant les deux périmètres irrigués des wilayas de Bouira et Bejaia avoisine les 8815 hectares.L'entrée en service est prévue pour le mois de septembre de l'année en cours. L'annonce a été faite lors d'une journée d'information organisée récemment par l'Office national de l'irrigation et du drainage (ONID), au niveau de la maison de culture Ali Zamoum de Bouira. La mise en service du périmètre irrigué de Bouira générera 5600 emplois directs et 11200 postes d'emplois indirects, ont indiqué les responsables de l'ONID. En marge de cette journée, les différentes techniques d'irrigation ont été expliquées aux agriculteurs, à l'instar du «goutte à goutte et filtration d'eau», présentée par le représentant d'AZUD d'Espagne, un groupe d'entreprises spécialisées dans la filtration et l'irrigation localisée. L'Ecole nationale supérieure d'agronomie a proposé, pour sa part, des systèmes d'irrigation qui économisent l'eau. Une exposition des différents matériels utilisés dans l'irrigation moderne a été tenue dans la maison de la culture Ali Zaamoum. La phase «exploitation» du réseau du périmètre irrigué se fera en deux phases, selon un responsable à l'ONID. «Les agriculteurs désirant bénéficier des eaux de l'irrigation doivent fournir un dossier simplifié. La deuxième phase (la distribution), axera beaucoup plus sur l'aspect technique. Elle se fera après prospection sur le terrain, et selon la quantité des eaux disponible dans les barrages hydrauliques et les besoins des agriculteurs», a-t-il expliqué. Il faut signaler aussi que lors de la réalisation du projet, des centaines d'oliviers centenaires ont été déracinés, ce qui a soulevé le mécontentement de leurs propriétaires.