Le centre culturel H'sen Mezani de Larbaâ Nath Irathen, à 25 km au sud-est de Tizi Ouzou, semble renouer avec des activités culturelles après une longue trêve que les jeunes de la localité n'ont cessé de décrier. Cette reprise d'activité est intervenue avec l'élaboration d'un riche programme d'actions de l'association culturelle Igawawen pour l'année en cours. A sa naissance en mars 2013, cette association s'est fixé des objectifs à atteindre, notamment la promotion de la culture amazighe et celle algérienne en général, afin de permettre l'émergence et l'épanouissement de talents sommeillant dans les rangs de l'enfance et de la jeunesse locales. Pour ce faire, il a été ouvert des ateliers de formation dans des spécialités artistiques, tels que le dessin, la chorale, la danse, la poésie, le théâtre, l'écologie, etc. Le comité directeur de cette association envisage en outre d'éditer une revue trimestrielle qui traiterait des aspects culturels, économiques et scientifiques. L'association prévoit dans son projet de couronner la fin de l'année en cours par la réalisation d'une comédie musicale sur «Anzar», cette légendaire manifestation traditionnelle organisée en Kabylie pour appeler à l'avènement de pluies nécessaires à la fertilisation des semailles après les labours des paysans, notamment en automne, ainsi que pour «éloigner» le spectre des sécheresses. Pour rappel, cette association, qui a déjà pris part à la 2e édition de l'éco-carnaval de Ouadhias, a organisé récemment une soirée musicale au cinéma «l'Afrique» de la ville de Larbaâ n'Ath Irathen. Présentant cette association, son président, Belkacem Lounis, indique que celle-ci dispose d'un potentiel humain appréciable. Néanmoins, ses dérisoires moyens financiers font qu'elle ne peut fonctionner convenablement sans des subventions de l'Etat qu'elle attend toujours de recevoir d'ailleurs. Les animateurs de l'association Igawawen nous signalent par ailleurs que la plupart des foyers de jeunes réalisés dans les villages de la région sont toujours fermés à ce jour. Ils appellent à les ouvrir en vue de mettre fin au vide culturel et au marasme frappant la commune en la matière.