L'association culturelle «Igawawen» a célébré hier le jour de l'An amazigh, Yennayer, au centre culturel Hsen Mezani du chef-lieu de Larbaâ Nath Irathen, à 25 km au sud-est de Tizi Ouzou. Un programme d'activités culturelles et artistiques a été concocté à cette occasion par la même association. Dans ce programme figurent une représentation théâtrale, intitulée «l'art triste», la musique et la danse modernes. Une communication sur Yennayer a été présentée au public, notamment des jeunes et des enfants, traitant de l'étymologie, des origines de Yennayer, de sa tradition en Kabylie, ses rites et sa légende. Les conférenciers et les organisateurs ont fait également un état des lieux sur l'enseignement de tamazight dans les établissements scolaires, tout en évoquant les contes kabyles anciens qui stimulent l'imaginaire et l'éducation des enfants. Des visites ont été organisées à l'EPH (établissement public hospitalier) de Larbaâ Nath Irathen et au centre médico-pédagogique d'Aït Oumalou, une commune voisine relevant de la daïra de Tizi Rached, une initiative qui a fait passer des moments de joie et de bonheur aux enfants malades et aux inadaptés mentaux. Yennayer est le 1er jour de l'an du calendrier agraire dont usent depuis l'antiquité les paysans berbères à travers l'Afrique du Nord. Il constitue une fête traditionnelle très répandue à travers de nombreuses régions d'Algérie, comme il est fêté chez d'autres Etats du Nord de l'Afrique, tel que le Maroc voisin. A l'occasion de Yennayer, un repas spécial au poulet est préparé chez toutes les familles pour passer des moments de convivialité. Par ailleurs, le Haut commissariat à l'amazighité (HCA) revendique la reconnaissance officielle de Yennayer (12 janvier) comme fête nationale, chômée et payée.