L'Association de l'identité du patrimoine culturel et de la créativité artistique et le Mouvement culturel amazigh (MCA) de la wilaya de Batna ont organisé, hier et avant-hier, deux journées consacrées aux festivités du 34e anniversaire du Printemps berbère et du 13e anniversaire du Printemps noir, à la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa. Comme chaque année à la même date, des militants de la cause amazighe, venus de toutes les wilayas des Aurès, célèbrent ensemble l'anniversaire du Printemps berbère et rendent hommage aux 127 morts en Kabylie et aux centaines de militants arrêtés pour la cause amazighe lors du Printemps noir. Au programme, des expositions de photos et de dessins relatant la chronologie et l'histoire de l'identité amazighe. En outre, des historiens et des spécialistes de la cause amazighe se sont succédé à la tribune pour présenter des réflexions sur «L'enseignement de tamazigh en tant que langue maternelle», «Les dangers de l'arabisation sur l'environnement des Aurès», «La chronologie du mouvement amazigh», ou encore «Amazighité, démocratie et citoyenneté». «Nous profitons de cette journée de commémoration du 20 Avril, double anniversaire du Printemps berbère et du Printemps noir, pour revendiquer la liberté de lutter pour la cause amazighe, mais aussi pour l'officialisation de cette langue dans le pays», a déclaré Hadi Bouras, membre actif du MCA. «Une tâche qui s'avère ardue vu le peu d'intérêt que les autorités attachent à cette cause et à ce genre d'évènements», a-t-il ajouté, en expliquant qu'il n'est pas aisé de lutter en Algérie pour une quelconque liberté.