Entre les anciennes formules et celles lancées récemment, rien ne semble changer pour les jeunes diplômés, toujours contraints de choisir entre le chômage et une situation précaire. Dans le but d'encourager le recrutement, notamment dans le secteur économique, l'agence de wilaya de l'emploi (Awem) procède depuis peu à la mise en œuvre des nouvelles orientations du ministère de tutelle dans le domaine. Le contrat de travail aidé (CTA) et le contrat de formation et insertion (CFI), deux contrats qui s'inscrivent dans le cadre du dispositif d'Aide à l'insertion professionnelle (DAIP) sont d'autres formules qui visent à promouvoir l'emploi des jeunes et à inciter les employeurs à faire preuve d'un meilleur engagement s'agissant de la proposition des postes d'emploi et l'allégement des conditions de recrutement. C'est dans cette optique que le décret exécutif 142/13 est venu modifier celui de l'année 2008 (n°126) aux fins d'apporter plus de détails aux modalités de recrutement et assurer un meilleur accompagnement de la part de l'Anem, a-t-on appris auprès de Mazouz Abderrazak, le chef d'agence de la wilaya de Souk Ahras. Pour le premier trimestre de l'année en cours, 93 contrats de travail ont été signés dont 34 au profit des diplômés universitaires. Ces derniers perçoivent actuellement 12 000 DA /mois accordés par l'Etat et ce, en sus de la différence du salaire du poste que verse mensuellement l'employeur. Idem pour les 53 nouveaux jeunes recrutés dans le cadre du contrat d'insertion professionnelle (CIP), alignés aux formules précitées. Ces derniers dont le salaire est estimé à 8000 DA/mois auront, en complément, le salaire du poste qu'ils occupent. Ce mode de recrutement concerne les demandeurs d'emploi issus de la formation professionnelle ou ceux qui n'ont pas réussi à accéder à une graduation à l'université. Les jeunes qui n'ont pas de niveau scolaire sont orientés, quant à eux vers le CFI. Le premier trimestre de l'année 2014 n'a connu que le placement de 6 nouvelles recrues à travers les organismes publics et privés. Un chiffre appelé à être revu à la hausse avec le travail de sensibilisation et d'information entamé par l'agence locale de wilaya. Les jeunes ciblés par cette formule perçoivent à leur tour 6000 DA/mois accordés par l'Anem alors que la différence du SNMG sera assurée par l'employeur. «A l'instar de toutes les autres formules initiées par les responsables du secteur de l'emploi, notre rôle est l'intermédiation entre l'employeur et le demandeur de l'emploi (…) nous veillons à l'éligibilité des différentes demandes de travail, rassemblons toutes les offres d'emploi dans le secteur économique, négocions le profil exigé par certains organismes employeurs qui va, parfois, au-delà de ce qui est existant et faisons en sorte qu'il y ait une fluidité dans le placement des candidats au travail dans les différentes structures de notre wilaya», a déclaré le premier responsable de l'Anem. Ce dernier qui vient de lancer une campagne de vulgarisation des deux nouvelles formules d'emploi, estime, par ailleurs, que la nouveauté pour le CTA et le CFI est que tous les demandeurs d'emploi, quel que soit leur niveau, sont inclus dans ce nouveau dispositif avec les mêmes droits.