Si la wilaya accuse un déficit en matière d'offres, des promoteurs souffrent d'un manque accru en main-d'œuvre spécialisée, notamment les maçons, les électriciens et les plombiers. Il est faux de dire qu'à Annaba il n'y a pas de travail.» Ce démenti a été exprimé hier par un cadre de la direction de l'emploi qui a fait état de la disponibilité immédiate de plusieurs centaines de postes de travail, particulièrement dans le secteur du bâtiment. Il s'agit de besoins en maçons, manœuvres, électriciens, peintres, etc. «Beaucoup de nos jeunes, souvent sans qualification, cherchent un travail dont les avantages n'ont rien à envier à ceux d'un cadre supérieur. Le cas échéant, ils postulent pour un poste d'agent de sécurité. Certes, c'est leur droit le plus légitime, mais il faut être réaliste», a affirmé la même source en ajoutant: «La majorité des jeunes demandeurs d'emploi se présente à la direction de l'emploi pour réclamer les 12 000 DA sans vouloir pour autant exercer la moindre activité. Alors que parallèlement les promoteurs souffrent d'un manque accru de main- d'œuvre. D'ailleurs, à défaut des jeunes de Annaba, ils se rabattent sur la wilaya d'El Tarf, où ils recrutent dans des communes comme Zrizer et Benmhidi.» Par ailleurs, dans les locaux de la Tabacoop, affectés à l'agence de wilaya de l'emploi (AWEM), on compte 509 contrats DAIP, dont 262 relèvent du dispositif d'insertion des diplômés (CID) et 247 sont d'insertion des professionnels (CIP). Le problème porte, actuellement, sur l'expiration, à la fin de ce mois, de ces derniers qui devraient passer, logiquement, en contrat de travail d'aide (CTA); mais cela dépend de l'employeur, qui en cas d'accord devra participer au salaire. Ce qui n'est pas évident. «Ces jeunes bénéficiaires de contrats DAIP ont toujours trouvé des difficultés avec leur employeur pour passer en contrat CTA. Et rares sont ceux à être maintenus par leurs patrons, car la plupart du temps ils sont tout simplement remplacés par d'autres à chaque échéance», explique un autre cadre de la direction de l'emploi. Pour l'année 2010, cette dernière a réalisé 7 477 contrats d'emploi, type DAIP, et réussi à placer 2 543 jeunes dans des postes permanents à travers différents secteurs d'activité. La part du lion revient aux microentreprises créées dans le cadre de l'Ansej, Cnac et Angem. Le contrat d'insertion et formation (CFI) a été relancé sous une autre forme appelée CFI chantier, laquelle consiste en la signature de conventions avec les directions de l'hydraulique, des travaux publics, des forêts et celle de l'environnement, pour les besoins de leurs petits chantiers. Une autre convention a été signée entre les directions de l'emploi et de la formation professionnelle pour résoudre les problèmes des jeunes âgés entre 16 et 20 ans ayant un niveau d'instruction de 9ème année, dont la prise en charge est assurée par l'Awem. Ces jeunes bénéficient d'une formation de six mois avant d'être insérés dans le dispositif DAIP ou placés sur le marché classique. Pour le premier mois de l'année 2011, la direction de l'emploi a signé 1 003 contrats DAIP, tout type confondu, dont les bénéficiaires ont été intégrés dans différentes sociétés publiques et privées dans les proportions suivantes: CIP 40%, CDI 30% et CFI artisans 30%.