-Jean-Louis Hurst hospitalisé Plus connu sous le pseudonyme de Maurienne apparu sur son ouvrage Le Déserteur (Ed. de Minuit, 1960), Jean-Louis Hurst est actuellement hospitalisé à Paris dans un service de soins palliatifs. Cet instituteur alsacien, officier de l'armée française durant la guerre de libération, avait non seulement déserté mais rejoint le réseau Jeanson, devenant un «porteur de valises» de 1958 à 1962. A l'indépendance, il vient en Algérie pour participer à la reconstruction du pays en tant que professeur. Il y restera jusqu'en 1968. Son livre avait suscité un écho international, relevant un phénomène qui a touché près de 15 000 jeunes Français, insoumis, déserteurs ou objecteurs de conscience. Un grand salut d'Algérie ! -TRO. Peau neuve La réhabilitation et la modernisation du théâtre régional Abdelkader-Alloula d'Oran seront lancées avant la fin de l'année, a annoncé lundi à l'APS Rabia Moussaoui, directrice de la culture de la wilaya. Un bureau d'études a été chargé de suivre ce projet dont le coût atteindra 400 millions de DA. Le directeur du Théâtre régional d'Oran, Azri Ghaouti, a souhaité que les travaux ne durent pas longtemps pour reprendre l'activité dans les meilleurs délais. Le projet a pour objectif de hisser l'édifice à la hauteur des exigences d'une représentation moderne, en préservant son caractère architectural et ses aspects artistiques. Les 550 sièges seront remplacés, les anciens ayant totalisé plus de 50 000 heures de spectacles, un chiffre qui dépasse de loin les normes en vigueur. La scène et ses annexes, les fenêtres, portes et autres équipements qui remontent à l'époque de la réalisation de cet édifice en 1890 seront également rénovés. Il est prévu aussi l'équipement du théâtre en moyens technologiques de pointe d'éclairage, d'acoustique et autres. Espérons aussi que les travaux soient parfaitement réalisés car il s'agit d'un monument précieux pour la ville comme pour l'art algérien. -Sortie : «Loubia Hamra» La première mondiale et la sortie nationale du film de Narimane Mari-Benamer, Loubia Hamra, aura lieu finalement le dimanche 4 mai à 19h, à la salle de répertoire de la Cinémathèque Algérienne qui organise cet événement avec Allers-Retours Films, producteur de l'œuvre. De nombreux cinéphiles sont pressés de voir ce long métrage qui a reçu plusieurs distinctions : Grand prix de la compétition du prix Renaud Victor ; Mention spéciale de Marseille Espérance au FID Marseille (juin 2013) ; Grand prix de la compétition au CPH:DOC de Copenhague (décembre 2013) ; Overkill Award à Images Festival de Toronto (avril 2014). Ce film qui voyage entre les époques relate, de manière originale, les pérégrinations dans Alger d'avant l'Indépendance d'enfants de Bab El Oued rêvant d'un repas copieux. -Librairie : Réouverture ! Longtemps fermée, la Librairie des Beaux-arts, 28, rue Didouche Mourad, va rouvrir ses portes le mois prochain, au grand bonheur des lecteurs et lectrices qui sont restés fidèles durant des dizaines d'années à ce lieu culturel emblématique. Les travaux d'aménagement et les nouveaux équipements vont permettre d'utiliser le sous-sol et donc d'accroître la surface de cette librairie dont la mezzanine ne parvenait pas à compenser l'exiguïté. Ce sont les libraires Mustapha et Fatiha Soal (gérant respectivement Arts & Lettres au Val d'Hydra et Kalimat au Bd. Victor Hugo) qui l'ont reprise avec un bail de longue durée, donnant ainsi l'occasion aux propriétaires de prouver leur bonne foi lorsqu'ils avaient affirmé qu'ils ne souhaitaient pas mettre fin à l'activité. Cet heureux dénouement vient contrebalancer un tant soit peu les fermetures nombreuses de librairies ces dernières années. -Cinéma : «La Preuve» à Lyon Le film La Preuve, du réalisateur algérien Amor Hakkar, prend part au 14e Festival Cinémas du Sud de Lyon (France), ouvert avant-hier et s'achevant le 27 avril. Il s'agit du deuxième long métrage de Amor Hakkar qui avait réalisé La Maison jaune (2006), primé à la Mostra de Valence (Espagne - 2007) ainsi qu'au Panorama du cinéma d'Alger, la même année. Il traite de la stérilité masculine à travers l'histoire d'un homme, souffrant de cette maladie, et interprété par le jeune et brillant acteur, Nabil Asli. -Disparition de Gabriel Garcia Marquez : L'hommage officiel de l'Algérie Suite au décès du Prix Nobel de littérature, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a été chargée par le gouvernement de signer le registre de condoléances ouvert à l'ambassade de Colombie à Alger. La ministre a aussi adressé une lettre à son homologue, Mme Córdoba. Elle y affirme : «Sa vie durant et tout au long d'une œuvre à l'écriture foisonnante, drue, hallucinante, ré-inventive du réel insupporté mais transcendé par de réalistes utopies aux bonheurs possibles et aux amours vraies, Gabriel Garcia Marquez aura été pour les Algériens et pour les peuples placés du mauvais côté du manche cette lumière tant attendue pour éclairer les horizons d'espérance…». Rappelant l'interpellation de l'écrivain le 11 octobre 1960 à Paris, la ministre a souligné qu'il était «l'ami naturel du combat algérien et le frère choisi de l'Algérie en armes et de celle en reconstruction». -Anecdote littérature : Eschyle et El Djahiz Quel point commun entre le père de la tragédie grecque et l'écrivain arabe auteur du célèbre Livre des Animaux ? En dehors du fait que ce dernier était un fin connaisseur de la culture grecque, c'est plutôt du côté de Galilée et de la loi de la gravité qu'il faudrait chercher. En effet, la mort d'Eschyle est attribuée au choc sur sa tête d'une tortue lâchée par un rapace voulant briser sa carapace (celle de la tortue, bien sûr) tandis que la légende affirme qu'El Djahiz aurait succombé sous l'effondrement de sa bibliothèque. Les têtes pleines ne sont pas les plus dures ! -Célébration de l'anniversaire de Rome : Tous les chemins mènent à l'histoire Le 21 avril de l'an -753, Romulus traça le périmètre de Rome qui donna le jour à l'une des civilisations les plus flamboyantes de l'humanité. Lundi dernier, des milliers de personnes ont participé aux célébrations du 2767e anniversaire de la naissance de la ville qui a marqué l'histoire mais également la littérature et les arts. La manifestation s'est essentiellement déroulée entre le Cirque Maxime et le Colisée, sous la forme d'un cortège historique constitué de centaines de figurants portant des costumes antiques. Initialement appelée «Natale di Roma», cette fête est tombée en désuétude à l'approche du déclin de l'empire romain. Elle a été ressuscitée lors de l'unification de l'Italie, il y a 151 ans, puis encouragée par Mussolini avant de ressurgir dans les années 60'. Si Rome est éternelle, c'est aussi par sa mémoire. -Diderot : Lettres en scène L'un des plus brillants esprits de l'humanité, Denis Diderot, avait une amie de cœur, Sophie Volland, avec laquelle il correspondait régulièrement. Le dramaturge Dominique Lurcel a eu l'idée de mettre en scène cette relation épistolaire : «Ces lettres de Diderot à Sophie Volland nous donnent à entendre les perles, ou plutôt les lumières, les feux, les fastes de cet auteur majeur de la littérature universelle : réflexions sur la nature humaine, la politique, l'égalité qui vient, qui doit venir — toujours en route, jamais finie — , l'absurdité de l'intolérance religieuse, sans oublier les humeurs, folies, amours, distractions et plaisanteries. Ce lumineux et nourrissant spectacle, vivant théâtre de la pensée, est un régal». Après les Instituts français de Annaba, Constantine et Oran, c'est au tour de celui de Tlemcen de passer ce spectacle, aujourd'hui, à 18h. Dominique Lurcel est déjà venu en Algérie avec deux spectacles : Folies coloniales, Algérie années 30 donné au TNA et Le contraire de l'amour, tiré du journal de Mouloud Feraoun. -Tizi Ouzou : Kamel Bouchama Ancien ministre et écrivain, Kamel Bouchama est l'invité du Café littéraire et philosophique, aujourd'hui, à partir de 14h, à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri. Il présentera une conférence intitulée «La contribution de la civilisation berbère hors de nos frontières» à partir des recherches qu'il a entreprises sur cet dimension de l'histoire. La rencontre, modérée par Djoher Amhis-Ouksel, est organisée par l'EMEV, entreprise privée d'événementiel. Elle sera suivie d'une vente-dédicace des ouvrages de l'auteur.