En moyenne, les services de la Protection civile enregistrent 13 accidents par jour. Le facteur humain reste la principale cause. Depuis le début de cette semaine, 164 accidents de la route ont été enregistrés sur les routes de la capitale. Dans son bilan pour la période allant du 4 au 10 du mois en cours, la direction de la Protection civile déplore 2 décès et 222 personnes blessées et. Selon le lieutenant Bekhti, chargé de la communication à la direction de la Protection civile d'Alger, le bilan de cette semaine est assez lourd par rapport à la normale hebdomadaire qui, généralement ne dépasse pas les 100 accidents, à raison de 13 accidents par jour. La journée la plus meurtrière a été celle du 7 avril où 2 décès ont été enregistrés. Le premier accident est survenu sur l'autoroute de Douéra, après le dérapage d'un véhicule, causant la mort de son conducteur, âgé de 40 ans. Dans la soirée du même jour, une autre voiture a dérapé à l'entrée de Dergana. Parmi les 3 passagers qui étaient à bord du véhicule, le conducteur, âgé de 32 ans, est mort sur le coup. Les deux autres s'en sont sortis mais avec des blessures assez graves. Même si le facteur humain reste la cause principale de cette hécatombe, l'état défectueux des routes ainsi que les travaux qu'elles connaissent ces dernières semaines ne sont pas à écarter. Le dernier exemple date de la matinée d'hier, où un couple et leur enfant allant vers Chéraga a été surpris par la chute subite d'un arbre sur leur voiture. Heureusement, aucun blessé n'a été déploré. Selon des témoins, le conducteur roulait modérément. Ils précisent toutefois que la chute de cet arbre est due probablement aux travaux d'embellissement entrepris ces derniers jours sur nos routes. Pire encore, depuis le lancement des travaux d'aménagement des axes routiers à travers la capitale, plusieurs accidents sont signalés. La raison est souvent liée à l'entreposage des gravats et autres matériels sur les bandes d'arrêt d'urgence. Sans aucune plaque signalétique informant de la présence de ces obstacles, les automobilistes fuyant les interminables bouchons et empruntant ces bandes d'urgence sont directement confrontés au danger imprévu et la collision est presque inévitable. Même si l'entreprise chargée de la réalisation de ces projets d'aménagement a pris conscience du danger qu'elle fait courir aux automobilistes, elle s'est vite rattrapée, mais le danger reste omniprésent. Suite à ces travaux, le côté ouest d'Alger est complètement obstrué par des files interminables de voitures, au point de passer près de deux heures et demie pour traverser un tronçon que l'on peut effectuer en une demi-heure. Voulant récupérer le temps perdu dans les embouteillages, l'excès de vitesse de certains automobilistes est aussi une cause majeure de ces accidents. Les services de la Protection civile appellent à plus de vigilance et surtout au respect du code de la route pour préserver des vies humaines.