Les habitants de nombreux quartiers ne reçoivent l'eau qu'une fois par semaine, alors que dans d'autres localités, c'est à dos d'âne qu'on parcourt des kilomètres pour aller chercher l'eau. La réalisation dans la wilaya de Jijel de plusieurs barrages, faisant d'elle un réservoir hydrique stratégique pour les Hauts plateaux et les villes de l'Est du pays, le problème de l'alimentation en eau potable n'a pas été pour autant définitivement réglé, avec une couverture partielle des besoins de la population. Si on estime à 75% le taux de raccordement au réseau d'AEP avec une prévision de 82% en 2014, selon les chiffres officiels de la wilaya, la dotation de la population en eau est encore insuffisante. A l'approche de l'été, la crainte des pénuries d'eau est vécue tel un cauchemar dans certaines agglomérations, notamment dans les régions rurales. Les habitants de nombreux quartiers ne reçoivent l'eau qu'une fois par semaine, pendant que dans d'autres localités, c'est à dos d'âne qu'on parcourt des kilomètres pour aller chercher l'eau. En été, le tarissement des sources d'eau dans les bourgades rurales rend encore plus complexe la tache des populations. Ces derniers préfèrent l'eau des citernes que des vendeurs proposent à 1 DA le litre. Toute fois, Il faut noter que dans la wilaya de Jijel, de nombreux projets d'AEP sont en cours de réalisation, ce qui permettra, prévoit-on à l'issue de leur livraison, d'augmenter la dotation en eau potable de la population. A Taher, l'on prévoit d'alimenter en eau prés de 110000 habitants en 2015 à partir du barrage d'El Agram. Dans la ville d'El Milia, qui demeure perpétuellement confrontée à une sévère crise d'eau, l'amélioration de la situation est tributaire de la concrétisation d'un projet à partir du barrage de Boussiaba, qui tarde d'ailleurs à voir le jour. Ce même projet concerne également les communes de Sidi Marouf et Settara, qui vivent au rythme des mêmes pénuries d'eau. Une étude est en voie de lancement pour l'alimentation des communes de Texenna, Beni Yadjis et Djimla à partir du barrage de Tabbalout, dont les travaux sont en cours de réalisation. La situation est, cependant, mieux maîtrisée pour les villes de Jijel et d'El Aouana, depuis la mise en service de la station de Kissir. En 2014, on prévoit, selon les prévisions des services concernés, d'atteindre une dotation en eau potable de 165 litre/jour/habitant. Actuellement, elle est de 152 l/j/h, selon les mêmes sources.