La 6ème édition du café littéraire organisé régulièrement par la maison de la culture Houari Boumediene, de Sétif, a accueilli, samedi dernier, le journaliste et écrivain Mohamed Kali, qui a présenté son dernier ouvrage «100 ans de théâtre algérien, du théâtre folklorique aux nouvelles écritures dramatiques et scéniques». «En 2012, l'Algérie a célébré le cinquantenaire de l'indépendance nationale. À cette occasion, trois arts se sont illustrés particulièrement par leur implication dans les festivités commémoratives. Quant au théâtre, paradoxalement, il a célébré sa cinquantième année post-indépendance en janvier 2013 alors que, par ailleurs, il clôturait un siècle d'existence en 2012 », souligne d'emblée l'auteur de «Mémoires nomades», qui a été suivi par un public intéressé. «Le théâtre, en utilisant la Darija et les histoires de Djohar, a joué un rôle important pendant la colonisation française dans la reconstruction de l'identité algérienne et la transformation des informations. D'ailleurs, tout au long de son existence, cet art était le miroir de la société algérienne. Ses formes ont été tributaires de différentes étapes historiques que notre pays a vécues », précise-il. Notons que la conférence n'est pas passée inaperçue ; elle a drainé un public composé essentiellement de jeunes artistes. «C'est un grand plaisir d'assister à une telle rencontre qui raconte la riche histoire du théâtre algérien. De tels rendez-vous nous permettent de tirer profit du savoir et des expériences des conférenciers qui remettent à la surface un grand pan de notre histoire et patrimoine», dira, non sans plaisir, Mouna une jeune comédienne de théâtre.