Le secrétariat de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE-UGTA), fraîchement installé, a soumis ses propositions concernant la refonte du baccalauréat et les mécanismes d'amélioration du rendement scolaire. Dans un communiqué diffusé hier, sanctionnant la rencontre d'avant-hier avec Mme Benghebrit, ministre de l'Education nationale, la FNTE explique que la refonte de l'examen du baccalauréat constitue un des moyens envisageables pour faire face aux difficultés que connaît le secteur et représente un des défis majeurs pour les actuels responsables. La FNTE a proposé, à cette occasion, la tenue de l'examen du baccalauréat en deux sessions distinctes, a révélé, dans une déclaration à El Watan, Sabekh Ferhat, secrétaire général de ce syndicat. La première session, explique le syndicaliste, concernera les matières secondaires à prévoir à la fin de la deuxième année secondaire. La deuxième session, elle, sera tenue à la fin du palier secondaire et concernera uniquement les matières essentielles. Le syndicat propose que cette nouvelle organisation concerne également le rétablissement de la fiche de synthèse des élèves pour «les pousser à plus d'assiduité» dans les cours. Pour la FNTE, réhabiliter la valeur de la fiche de synthèse dans la moyenne annuelle constituera, à moyen terme, «la solution pour mettre fin à l'absentéisme au niveau des classes de terminale, désertées par les élèves dès le deuxième trimestre». Le même syndicat s'est exprimé sur la suppression du seuil du programme concerné par les épreuves du baccalauréat. «La proposition de réviser certains aspects liés à cet examen explicite la suppression de ce seuil qui entache la crédibilité du bac», précise M. Sabekh, qui réitère la disposition de la FNTE à participer à la conférence nationale d'évaluation des réformes du cycle primaire obligatoire, annoncée par la ministre, en juin prochain. La FNTE plaide également pour la révision de la rémunération des heures supplémentaires pour les enseignants pour les inciter aux programmes des cours de soutien dans les établissements publics. «Nous voulons, à travers cette proposition, consacrer le principe d'équité pour les élèves. Il est hors de question de continuer à ignorer la tendance actuelle qui encourage les cours de soutien anarchiques favorisant les couches sociales aisées et pénalisant les démunies», constate le même syndicaliste. Le syndicat a en outre salué la relance de l'Observatoire national de l'éducation nationale et le Conseil supérieur de l'éducation. Le secrétariat de la FNTE a relancé certaines revendications liées au statut régissant la profession. Entre autres doléances, l'accès des personnels des services économiques à des primes et indemnités. La FNTE a également préconisé une réunion avec le Syndicat national des intendants.