Il n'y aura certainement pas de musée de l'histoire de France en Algérie à Montpellier. Le projet avait été lancé par le défunt maire socialiste, Georges Frèche, en 2003, avec la communauté de l'agglomération montpelliéraine. Cet établissement était essentiellement destiné à faire plaisir aux nostalgiques de l'Algérie française, afin de «rendre hommage à ce que les Français ont fait là-bas…», disait le maire, qui n'avait pas hésité à engager sa commune dans une dépense de 19 millions d'euros. En 2005, le professeur Daniel Lefeuvre, membre du comité scientifique du Musée de l'histoire de France en Algérie, avait claqué la porte, refusant de cautionner le projet. Il s'en expliquait dans les colonnes du Midi Libre : «A Montpellier ou ailleurs, un tel musée pourrait être utile, dès lors que son contenu serait historiquement irréprochable… Mais j'insiste : pour parvenir à ce résultat, il faut accepter de regarder le passé en face, il faut accepter de poser sur cette histoire un regard de vérité. C'est pour cette raison que je me suis opposé au fait que ce musée soit celui de l'œuvre française en Algérie. C'est trop connoté.»