Le public qui a assisté au concert de musique classique, mardi soir, au Théâtre national algérien, en est ressorti enchanté. Et pour cause ! C'était du Mozart ! Un concert exclusivement dédié à l'auteur légendaire de La flûte enchantée, exécuté magistralement par l'Orchestre symphonique national), sous la houlette du maestro syrien, Missak Baghboudarian, avec la première soliste, la harpiste, italienne Francesca Romana Di Nicola, et le second soliste, flûtiste algérien, Djamel Ghazi, membre fondateur de l'OSN. Il n'est plus à présenter, le compositeur de génie, le virtuose autrichien, Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Au programme, figuraient en ouverture Les noces de Figaro, un concerto pour flûte et harpe, divertissement en ré majeur, K.136, la symphonie n°40 1er mouvement allegro molto, 2e mouvement andante, 3e mouvement menuetto-allegro et 4e mouvement allegro assai). Féerie, élégance, rêverie, tels sont les maîtres-mots qualifiant la performance «mozartiennne». Missak Baghboudarian a fait envoler sous sa baguette «magique» l'Orchestre symphonique, qui s'est élevé, sans jeu de mots, dans le concert des nations. Tant il file du bon et autres sonorités philharmoniques et de bonne facture. Les deux solistes, la harpiste et le flûtiste, ont été les auteurs d'un beau récital. Francesca Romana Di Nicola et Djamel Ghazi ont formé un duo chic et choc d'une grande complicité mélomane. Elle pique et pince des notes translucides, elle, telle une naïade, lui, joue avec justesse et joliesse. Une dextérité commune offrant des notes blues, féeriques relevant du merveilleux. Lors de ce concerto pour flûte et harpe, l'on découvre que Mozart appartient à tout le monde et à personne. L'impression que sa musique date d'hier, alors qu'elle est vieille de plus de deux siècles et demi.