Le maestro syrien Missak Baghboudarian à la direction de l'Orchestre symphonique national, le flûtiste algérien Djamel Ghazi et la harpiste soliste italienne Francesca Romana Di Nicola ont, le temps d'une soirée au Théâtre national Mahiedine-Bachtarzy, fait revivre le génial compositeur autrichien, Wolfgang Amadeus Mozart, dans toute sa fougue créatrice. Le maestro syrien Baghboudarian a d'entrée de jeu installé la folle magie de l'ouverture de l'opéra "Les Noces de Figaro" devant le public familial qui emplissait la salle du TNA. Un public pris d'une telle ferveur face à la maîtrise pleine de grâce du musicien damascène, directeur de l'Orchestre symphonique syrien, que même les enfants, nombreux dans la salle, semblaient retenir leur souffle. Les Solistes Djamel Ghazi à la flûte traversière et Francesca Romana Di Nicola à la Harpe ont offert à l'auditoire une interprétation toute en finesse du Concerto pour flûte et harpe, composé en 1778. La soliste italienne a fait pleuvoir ses notes de cristal sur les trilles et les liés pleins de sensibilité et de délicatesse de Djamel Ghazi. Le jeu quasi aquatique de la jeune Italienne a exploré toutes les possibilités instrumentales de la harpe. Les deux solistes ont ainsi déversé des cascades de joie en se donnant brillamment la réplique tout au long des trois mouvements du concerto. Chaleureusement applaudis, ils ont fait place au "Divertissement en Ré majeur" dont les accents ludiques et dansants ont plongé le public dans la fraîcheur de l'enfance. Puis la célèbre symphonie numéro quarante a reçu un accueil ponctué de "Bravo!" et de "Yaatik El Afia" à la mode orientale, adressé au maestro décidément très apprécié. Une "Danse Laâlaouie" composée par le pianiste algérien Sid Ahmed Belli a clos ce concert qui sera de nouveau présenté jeudi soir au Théâtre régional de Sidi Bel Abbès.