Le conseil consultatif, installé comme organe de réflexion par l'APW de Béjaïa, a réuni récemment ses membres pour déterminer la vocation de la wilaya de Béjaïa. L'organe composé de « techniciens » opérant dans divers secteurs d'activité à travers le territoire de la wilaya, s'est montré conscient quant à la question d'une prédominance, géographiquement variable, d'un secteur par rapport à un autre. Si la donne touristique est quasi établie pour les villes de la côte et la zone montagneuse de Toudja ou d'Adekar, tel n'est pas le cas pour Taharacht (Akbou) où un tissu agro-industriel est en train de se développer et pour le reste de la région où l'option agricole se met en place. Dès lors, il s'agissait de ne pas uniformiser la vocation pour tout le territoire pour ne pas risquer d'occulter le développement des autres secteurs, mais « d'établir celle qui sera la locomotive qui doit tirer les autres », conclura M. Kheladi, enseignant universitaire et coordinateur du conseil. Bien que les débats aient parfois tourné à la controverse, les vocations agricoles et touristiques se disputant la première place, ce sont un peu plus les opportunités touristiques de la région qui ont dominé les argumentaires. Toutefois, les éléments à même de détailler l'option n'ont été qu'effleurés par les intervenants au cours de cette réunion. Ce ne serait que sur la base d'états exhaustifs des divers secteurs que l'on pourrait conclure au choix de la vocation première pour la wilaya. Citons pour l'exception le travail présenté à l'assistance par le professeur Bendedouche qui, avec support vidéo, a donné un aperçu sommaire des sites archéologiques et historiques de Béjaïa, dressant ainsi un diagnostic détaillé des altérations physiques et concluant par le type d'opérations nécessaires à leur restauration