Société Générale Algérie (SGA) a vu son chiffre d'affaires et ses résultats financiers se contracter au terme de l'exercice 2013 en comparaison à 2012 alors même que son volume d'activité a continué de croître, notamment en termes d'encours de crédits. C'est du moins ce qu'ont indiqué hier les responsables de cette banque privée lors d'une conférence de presse à Alger. SGA, a ainsi souligné le tout nouveau président du directoire de la banque, Eric Wormser, a bouclé l'exercice 2013 avec un chiffre d'affaires (produit net bancaire) de 14,66 milliards de dinars, en baisse de 5% par rapport à l'exercice précédent, et un résultat net de 4,02 milliards de dinars, en régression de 20% par rapport à 2012. «Ceci alors que le volume d'activité de la banque a globalement progressé de 10%, tiré par l'encours des crédits octroyés», précise la directrice financière de SGA, Laurence Tolck. Selon elle, la baisse enregistrée sur le chiffre d'affaires et le résultat financier de la banque sont essentiellement le fait d'une contraction, relativement importante, de la rentabilité sur les financements au commerce extérieur, suite aux nouvelles directives édictées l'année dernière par la Banque d'Algérie, portant plafonnement des commissions bancaires sur ce type d'opérations. «Quoi qu'il en soit, tempère Eric Wormser, la SGA continue de voir son activité et sa profitabilité évoluer très favorablement, la banque enregistre même des niveaux de liquidité plus qu'appréciables ce qui l'incite à chercher à dynamiser encore plus son activité crédit. Aussi, la SGA active en tant qu'acteur bancaire et économique algérien à part entière, explique-t-il, et sa stratégie est orientée davantage vers l'investissement que vers le commerce extérieur qui ne constitue qu'un segment parmi d'autres de sa gamme d'activités.» Dans cet ordre d'idées, avance le directeur commercial de SGA, Matthieu Vacarie, en termes d'allocation de ressources, «notre portefeuille est constitué à 50% de crédits aux grandes entreprises et 25% aux PME», tandis que le dernier quart va aux professionnels et aux particuliers. Interrogé enfin sur l'existence de contraintes réglementaires qui freinent le développement de l'activité bancaire et d'investissement en Algérie, le nouveau président du directoire de SGA s'est contenté d'indiquer que l'établissement qu'il dirige est une banque algérienne qui applique la réglementation en vigueur «comme tout le monde et qui peut en pâtir ou en bénéficier comme tout le monde». Et d'estimer en ce sens que la relance attendue des crédits à la consommation est de nature à booster considérablement l'activité de la sphère bancaire locale.