En une décennie d'existence, la filiale algérienne du groupe bancaire international Société Générale présente un bilan plus que satisfaisant. Avec une hausse de 12% des dépôts, lesquels ont atteint 120 milliards de dinars, et une augmentation de 21% du produit net bancaire de 30% du résultat net d'exploitation et un taux de rentabilité sur fonds propres de 20% inscrits en 2011, la banque aborde l'année 2012 sous de meilleurs auspices. Selon les propos du président du directoire, Pierre Boursot, qui présentait hier à Alger le bilan 2011 de SGA, les efforts à venir visent à consolider la solidité financière de la banque, à étoffer son réseau d'agences (au nombre de 84) avec l'ouverture de 15 espaces en 2012, l'élargissement de la certification ISO 9001-2008 à l'ensemble de ses back-offices et le développement de nouveaux produits et services, dans l'objectif final de servir au mieux la clientèle, estimée aujourd'hui à plus de 300 000 particuliers et près de 6000 entreprises. La solidité financière de SGA permet, selon M. Boursot, de renforcer les capacités de prêt de la banque. Le bilan 2011 enregistre une hausse de 7% des crédits. Des prêts destinés essentiellement aux entreprises et PME. Le président du directoire insiste sur le fait que SGA désire, en tant que banque universelle, prendre part aux efforts de développement de l'économie nationale. Selon lui, la banque se positionne pour le financement des entreprises en y consacrant 89% des crédits alloués. Le premier responsable de la section «grandes entreprises», Kheireddine Hassan Khodja, précise que SGA a consacré 250 milliards de dinars d'engagements pour les entreprises, dont 11 milliards de dinars d'encours au titre du leasing et 20 milliards de financements à court et moyen termes. Le reste des encours est ventilé entre le commerce extérieur, les facilités de caisse, les crédits de trésorerie, l'escompte de traites, etc. Pour M. Hassan Khodja, les entreprises algériennes recourent souvent aux facilités de caisse pour leur financement, ce qui peut indiquer que les engagements de la banque en faveur de l'investissement sont plus importants. Pour autant, SGA ne néglige pas les autres segments. Il s'agit particulièrement du bâtiment et de l'immobilier. 9 milliards de dinars d'encours sont d'ailleurs enregistrés au titre des crédits immobiliers. Un segment en croissance depuis quelques années et qui passera à la phase industrielle très prochainement. Le financement du BTPH suscite aussi l'intérêt de la banque qui, selon M. Boursot, ne peut se permettre d'ignorer «un segment porteur dans un pays neuf». Le développement du leasing immobilier en faveur aussi bien des particuliers que de l'immobilier de services est également l'une des options actuellement à l'étude, et ce, à la faveur de la levée des contraintes fiscales sur les droits d'enregistrement. En outre, le président du directoire, qui estime que l'environnement réglementaire encadrant l'activité bancaire n'est pas plus contraignant que dans d'autres pays, souhaite néanmoins certains assouplissements. Des changements qu'il souhaite prochains et qui permettraient, selon lui, de pousser plus loin le partenariat avec la sphère publique bancaire mais aussi avec les entreprises publiques.