L'immigration clandestine est un domaine où le CICR peut offrir sa collaboration au CRA de façon à aider les migrants. Invité à la conférence des Non-Alignés qui se tient à Alger, le représentant de la Croix-Rouge internationale, François Bugnion, a rendu une visite de «courtoisie» hier au Croissant-Rouge algérien (CRA). La présidente du CRA qui l'a reçu en son siège, boulevard Mohammed V à Alger, a évoqué toutes «les relations historiques» de l'Algérie avec cette ONG internationale. «Cette année, je suis ici parce que le Comité international de la Croix-Rouge a été invité à prendre part à la conférence des pays des non alignés, qui bénéficie de l'hospitalité de votre gouvernement», a indiqué François Bugnion. Ce dernier, interrogé par El Watan, n'a pas manqué de révéler ses nombreuses collaborations dans le domaine humanitaire avec le Croissant-Rouge algérien. «Nous sommes très heureux de cette collaboration avec le Croissant-Rouge algérien, qui est très ancienne et remonte à l'époque de la guerre de Libération algérienne, il y a des coopérations sur plusieurs problèmes humanitaires importants. Je pense notamment à la formation des secouristes et des cadres à laquelle nous proposons avec modestie notre contribution», a-t-il précisé. Ceci avant d'ajouter : «Nous avons des perspectives de développement des coopérations sur le plan international.» Interrogé sur ses liens avec la CRA dans le domaine de l'immigration clandestine, François Bugnion a estimé : «Pour l'immigration, il y a une question extrêmement sensible dont on ne mesure pas toujours l'importance, notamment tout ce qui à trait au rétablissement du lien familial. L'immigration clandestine est une question extrêmement importante.» Un domaine où, selon lui, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) peut offrir sa collaboration au CRA de façon à aider les personnes, notamment celles qui sont en détention, à communiquer avec leurs familles. Lui succédant, pour mettre en lumière ses partenariats avec cette ONG internationale, la présidente du CRA, Mme Benhabilès, a rappelé que depuis son installation à la tête de cette ONG, elle a institué des programmes par rapport à la gestion des crises et des flux migratoires notamment. En clair, Mme Benhabilès attend du CICR un transfert de savoir-faire en matière de gestion des flux migratoires et des dépôts qu'elle veut notamment moderniser. En tout cas, pour elle, «en conjuguant nos efforts, nous pouvons soulager des souffrances». Notamment celles de ces 150 familles algériennes qui viennent de rentrer de Kidal, selon la première responsable du CRA. Mme Benhabilès rassure au final que le flux migratoire dans notre pays, en dépit des crises qui secouent les pays limitrophes, n'est pas de l'ampleur dont parle la presse notamment.