Une quinzaine de photographies des constructions de Fernand Pouillon sont exposées sur les façades de l'Institut français d'Alger jusqu'au 15 juin. L'occasion de découvrir l'oeuvre d'un précurseur. L'exposition «L'œuvre algérienne de Fernand Pouillon», réalisée par Myriam Maachi-Maïza, offre une vue d'ensemble sur ses réalisations algériennes. «J'ai construit autant que pour une ville de cent mille habitants», disait l'architecte dont la production en Algérie est remarquable. Personnage sulfureux, Fernand Pouillon est surtout un homme de chantier. Il construit une quarantaine de projets : une dizaine de cités universitaires et de nombreux complexes touristiques. La première partie de l'exposition est dédiée aux logements construits à l'époque coloniale à Alger : la cité de Diar El Mahçoul, Diar Es Saâda et Climat de France. Exilé de la France suite à des affaires judiciaires, il revient en Algérie poursuivre son travail en 1965. Il s'attelle à la construction d'une quarantaine de complexes touristiques. L'exposition itinérante se poursuivra à Annaba du 15 septembre au 15 octobre, puis à Constantine, Oran et Tlemcen.