Après les avoir cédé en 2008 au profit d'un distributeur, Siemens Algérie vient de réintégrer les activités du secteur Healthcare (santé) à son portefeuille et compte les mettre au centre de ses préoccupations en Algérie. C'est ce qu'a annoncé Farouk Benabdoun, directeur général de Siemens Algérie, hier à Alger, lors d'une rencontre consacrée à la présentation des solutions destinées aux entreprises algériennes. «Nous savons que le marché algérien a un potentiel énorme dans ce segment, mais nous sommes revenus à ces activités pour mieux servir nos clients qui ne voulaient plus avoir affaire à un intermédiaire», a expliqué M. Benabdoun. Selon lui, «beaucoup d'opportunités sont à saisir dans ce créneau, d'autant que des hôpitaux s'apprêtent à lancer des avis d'appel d'offres pour l'acquisition de matériels médical». Siemens a fait rappeler à ce propos qu'il est «depuis longtemps actif dans le secteur des soins et de santé, toujours en pleine croissance. Son parc installé d'IRM et de scanners, d'une part, et d'applications diagnostiques, d'autre part, démontre l'intérêt existant pour ses systèmes». L'engagement de Siemens se manifeste également sur «l'ensemble du continuum de soins, intégrant la prévention et le dépistage précoce, le diagnostic, la thérapie et le suivi médical», précise-t-on encore. Le fabricant, qui se dit leader mondial en imagerie médicale et en diagnostic de laboratoire, assure «le développement de solutions qui améliorent le confort du patient et des utilisateurs, grâce à des systèmes d'imagerie innovants pouvant remplacer des interventions chirurgicales par des actes moins invasifs et contrôler les résultats en temps réel». Des milliers de systèmes d'imagerie médicale ont déjà été installés dans de nombreux centres de soins et hôpitaux de par le monde. En Algérie, Siemens a installé son scanner de simulation, dédié pour la radiothérapie, avec son partenaire Varian au Centre anti-cancer de Sétif. Notons par ailleurs que le groupe international a annoncé, il y a quelques jours, un nouveau plan d'organisation appelé «Vision 2020» qui vise à remplacer l'organisation en 4 secteurs (industrie, énergie, infrastructures et cités, et enfin techniques médicales), qui prévalait depuis 2007, par un schéma avec 9 divisions directement rattachées au directoire du groupe. Ce projet, selon son PDG, Joe Kaeser, se traduirait par la suppression d'au moins 11 600 postes de travail.