L'association qui chapeaute au moins neuf disciplines patauge dans les problèmes causés par cette situation. Il semble que les interminables conflits qui minent les différents secteurs ne sont pas le fruit du hasard et que l'usure est définitivement érigée en mode de gouvernance dans une wilaya qui navigue à vue. Depuis le putsch programmé, il y a deux années, contre le président de l'association de l'ESSA (Entente Sportive de Souk-Ahras) qui a vu l'administration locale perdre son impartialité, le conflit persiste et la gestion du dossier reste sans issue. Ali Rouaïnia, le président issu d'une assemblée générale élective légale et bousculé par la création d'une ESSA-bis, avec la bénédiction des autorités locales, revient à la charge et demande officiellement la tenue d'une assemblée générale ordinaire. La réponse de la DRAG (Direction de la Règlementation et de l'Administration Générale) que voici, est porteuse de plusieurs contradictions: «En réponse à votre demande d'autorisation d'organiser une assemblée générale, prévue le 7Juin 2014 à 10H à la salle Miloud Tahri, nous avons le regret de vous informer que votre demande ne pourra être satisfaite pour défaut d'appartenance aux membres du club», (correspondance n° 9). Le moins avisé des profanes dans le domaine sportif, saura prouver par les textes régissant les associations à caractère sportif que le demandeur de ladite assemblée générale est membre d'office. Mieux encore, le président Ali Rouaïnia, soulève une autre anomalie de taille et défie l'administration en soulignant qu'il a adressé sa demande visée et griffée en sa qualité de président d'association. «Si j'active dans l'illégalité, qu'attend le wali pour déposer plainte contre une personne qui utilise un faux cachet et signe des demandes sous un intitulé qui appartient à une autre personne, en l'occurrence un élu de l'APW, qui est aussi entrepreneur et proche du cercle de l'administration que l'on tente crânement à imposer à la tête d'une ESSA-bis ?», s'interroge-t-il. Il ajoute dans le même ordre d'idées: «Je continuerai à dénoncer les scandales financiers et la mauvaise gestion du secteur de la jeunesse et des sports dans notre wilaya (…) je viens, d'ailleurs, de déposer plainte pour un retrait illégal de plus de 8 millions de dinars depuis le compte bancaire de l'association». L'association qui chapeaute au moins neuf disciplines patauge dans plusieurs problèmes causés, entre autre, par ce bicéphalisme programmé. Lors de la quatrième session de l'APW de l'année 2013, tenue le 29 et 30 Décembre 2013, le wali de Souk-Ahras, avait déclaré à l'adresse du président de l'association-bis: «Le déclin de l'ESSA est du à votre relâchement et non pas à l'état des stades». Déclaration officielle ou simple jeu d'équilibres entre deux pôles? Les stades aussi font partie des scandales financiers…