Dans un communiqué de presse adressé aux différents organes représentés à l'échelle de la wilaya, Ali Rouaïnia, président de l'association Entente sportive de Souk Ahras (ESSA), interpelle la Fédération algérienne de football (FAF) pour mettre fin aux agissements des milieux occultes qui font pression sur lui par instances interposées. «Nous avons été récemment surpris par la création d'une entité fantoche qui n'a rien à voir avec le club et que l'on tente vainement de placer en concomitance avec une association dûment élue lors d'une assemblée générale. A sa tête, un entrepreneur dans le secteur du bâtiment secondé par l'un de ses sous-traitants en électricité», nous a déclaré ledit président. Dans sa missive, nous lisons : «Cette commission qui active dans l'illégalité n'engage en rien la responsabilité du club s'agissant de l'utilisation de l'intitulé de l'ESSA.» Une plainte a été déposée par le staff dirigeant de l'équipe contre les membres de la ladite commission que le plaignant critique de manière acerbe. Nos tentatives de joindre le directeur de la jeunesse et des sports sont restées vaines. Le secteur de la jeunesse et des sports éclaboussé en 2007 par des scandales en série, où plusieurs cadres du secteur, des employés du Trésor public, des entrepreneurs, des élus locaux, voire un juge, étaient interpellés et condamnés, est loin d'assainir la gestion de ses partenaires immédiats, à savoir les clubs et autres associations. Cela dit, des voix s'élèvent depuis peu pour demander que d'autres affaires gardées en suspens ou étouffées soient remises à l'ordre du jour, à l'instar du scandale du minibus propriété de l'ESSA, vendu aux enchères, la création d'entités fictives ayant justifié les dépenses, la gestion des fonds des différents clubs, l'origine des subventions et autres subsides… Ali Rouaïnia, président de l'ESSA, est l'une des rares personnes qui refusent que les feuilles comptables soient déchirées avant d'être lues. Mieux encore, des dossiers compromettants mettant en mauvaise position une soixantaine de personnes ont été remis à El Watan.