Les augmentations de salaires et la revalorisation des indemnités complémentaires des retraites et des pensions d'invalidité dont le montant est inférieur à 10 000 DA ont pris effet à partir du 1er juillet passé. C'est la décision annoncée hier à l'issue de la 13e bipartite UGTA-gouvernement organisée au Palais du gouvernement, à Alger. Tenue sous la présidence du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, en présence des ministres des Finances, Mourad Medelci, et du Travail, Tayeb Louh, ainsi que du directeur général de la Fonction publique, cette réunion a été programmée dans le but de mettre en œuvre les décisions annoncées par le président de la République relatives à la revalorisation des salaires de l'administration publique. Ces augmentations varient entre 1660 DA et 5415 DA net, soit 8500 DA brut. Elle va bénéficier en premier lieu au secteur de l'enseignement supérieur dont le gain net varie entre 5415 DA et 5416 DA. Un gain arraché grâce à la mobilisation des syndicalistes et au prix de nombreuses grèves et arrêts de travail. Le corps de l'éducation nationale, qui vient en seconde position, a également mérité la revalorisation eu égard au combat des syndicats de ce secteur. La troisième place revient au secteur de l'intérieur, suivi de celui de la santé, alors que le dernier niveau concerne les corps communs. Ainsi, le corps de l'éducation nationale va bénéficier d'une augmentation comprise entre 3132 et 4100 DA, alors que l'intérieur a gagné une augmentation comprise entre 3051 et 4002 DA. Pour ce qui est de la santé, le gain est compris entre 3110 et 4459 DA alors que les corps communs bénéficient d'une augmentation variant entre 1660 et 4303 DA. Pour mieux expliciter la répartition de tous ces gains, il a été convenu, a-t-on indiqué auprès de la centrale syndicale, que le ministère du Travail et des Affaires sociales organisera dans les prochains jours une conférence de presse. Dans une déclaration commune à l'issue de la bipartite, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, et le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, ont annoncé que ces mesures coûteront au Trésor public 112 milliards de dinars, dont 13 milliards et demi de dinars concernent l'indemnité complémentaire au profit des 900 000 retraités et invalides. La question de la revalorisation des salaires a été de tout temps rejetée catégoriquement par les pouvoirs publics, cela malgré que la situation était marquée par une érosion inquiétante du pouvoir d'achat des travailleurs. Après différentes rencontres avec l'UGTA et des grèves en série, le gouvernement a finalement accepté le principe de revoir les salaires, en acceptant de dégager une enveloppe de 93 milliards de dinars. La centrale syndicale a estimé, pour sa part, que le montant nécessaire pour relever les salaires était de 98 milliards de dinars. Contre toute attente et alors que le groupe de travail mixte (UGTA-ministère du Travail), installé par Tayeb Louh, avait commencé à procéder aux deux simulations, le président de la République a annoncé sa décision de dégager un budget de 98 milliards de dinars, et ce, en attendant l'harmonisation de la grille des salaires publics. Harmonisation qui interviendra lorsque le projet de la loi sur le statut de la Fonction publique sera appliqué. Selon le chef du gouvernement, ce projet de loi ainsi que la loi de finances complémentaire seront à l'ordre du jour du prochain Conseil des ministres. M. Belkhadem a précisé, par ailleurs, que cette programmation intervient par souci de rattraper l'érosion du pouvoir d'achat des citoyens et satisfaire les besoins des travailleurs. De son côté, Abdelkader Malki, secrétaire national chargé des relations publiques, a estimé que l'indemnité complémentaire du revenu (ICR) apportera des gains ciblés aux différentes catégories des fonctionnaires conformément aux objectifs des deux parties. Pour ce qui est de la revalorisation de la grille des salaires du secteur économique, le responsable a indiqué qu'elle se fera dans le cadre des conventions de branches. Parallèlement à ces mesures, le gouvernement, l'UGTA et le patronat tiendront une tripartite dès le mois de septembre au cours de laquelle la question du salaire minimum garanti (SNMG) sera discutée. Cinq niveaux pour la répartition de la revalorisation des salaires Les travaux de la rencontre de la bipartite (gouvernement – UGTA), tenue hier à Alger, ont décidé de répartir la revalorisation de l'indemnité complémentaire de revenu (ICR) des fonctionnaires en cinq niveaux, allant de 2500 à 8500 DA brut. Ainsi, le premier niveau concerne l'enseignement supérieur, le second est relatif au corps de l'éducation nationale, le troisième au secteur de l'intérieur, le quatrième à celui de la santé, alors que le dernier niveau concerne les corps communs. Le gain net pour le secteur de l'enseignement supérieur varie entre 5415 et 5416 DA ; l'éducation nationale entre 3132 et 4100 DA ; l'intérieur entre 3051 et 4002 DA. Pour le secteur de la santé, le gain net varie entre 3110 et 4459 DA, alors que les corps communs bénéficient d'une augmentation variant entre 4303 et 1660 DA.