La revalorisation des retraites inférieures à 10 000 DA annoncée, récemment, par les pouvoirs publics ne concerne pas tous les retraités. Elle sera appliquée uniquement aux pensionnaires qui perçoivent plus de 7500 DA, avons-nous appris hier auprès du secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs retraités, Abdelmadjid Azzi. Il s'agit des personnes qui ont cotisé pendant plus de 15 ans. Près de 900 000 retraités directs ou de réversion (les veuves de retraités qui touchent 75% des pensions de leurs défunts maris) ouvrent droit à cette augmentation. Les autres, au nombre de 200 000 sont, de fait, exclus. Ces derniers perçoivent des allocations qui n'atteignent pas 7500 DA. Pour M. Azzi, cette mise au point s'impose afin de ne pas donner de faux espoirs à ces allocataires qui n'ont pas manqué de sauter de joie à l'annonce de cette mesure qui a pris effet le 1er juillet dernier, mais de laquelle ils sont exclus. Le communiqué de la bipartite, qui a réuni des représentants de la centrale syndicale UGTA et le chef du gouvernement, est ambigu à ce sujet. Il y est indiqué que « le gouvernement a présenté une proposition portant sur l'attribution d'une indemnité complémentaire au profit des titulaires de pensions de retraite et d'invalidité dont le montant est inférieur à 10 000 DA. Concernant ce point de l'ordre du jour, la bipartite a adopté le projet d'article instituant cette indemnité complémentaire qui sera inséré dans le projet de loi de finances complémentaire pour 2006 ». Ce communiqué laisse penser que tous les retraités qui perçoivent moins de 10 000 DA sont concernés par la revalorisation alors qu'il n'en est rien. Il précise que 13,5 milliards de dinars seront consacrés à l'augmentation de l'indemnité complémentaire au profit des 900 000 retraités et invalides. Pourtant, lors de son discours, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait déploré le fait qu'il y ait des retraités qui vivent avec des pensions de 4000 DA. Ce qui fait dire à M. Azzi que « le discours politique ne fait pas la différence entre les allocataires et les pensionnaires alors que sur le plan administratif, si ». A partir de là, il est aisé de conclure que toutes les retraites qui n'atteignent pas les 10 000 DA seront revalorisées, alors que ce n'est pas le cas. Pour M. Azzi, « le Président n'a pas dû faire la différence entre les allocataires et les pensionnaires ». La FNTR n'a pas manqué de réagir à cette exclusion. « On nous a rétorqué que ça sera pour plus tard en ce qui concerne les allocataires. On ne sait pas ‘'quel plus tard'' », a indiqué, à ce propos, le secrétaire général de cette organisation. Il a relevé que la revalorisation des pensionnés ne dépassera pas 2500 DA.