Des Américains, des Français et des représentants d'Airbus ont participé à une rencontre sur l'aéronautique. La recherche en matière d'études aéronautiques s'oriente de plus en plus vers l'innovation dans le domaine des matériaux composites, plus légers, plus durs, moins chers et, donc, moins consommateurs d'énergie. L'Algérie, avec un territoire aussi étendu et une géologie très riche, présente une réelle opportunité dans le développement des recherches/innovations dans la conception de nouveaux matériaux ayant trait au domaine de l'aéronautique. La recherche dans le domaine des matériaux dits composites concerne aussi bien le militaire que l'aviation civile (transport, climatologie, surveillance des forêts…). Les Airbus A350 fabriqués à hauteur de 90% en matériaux composites seront probablement commercialisés dans quatre à cinq ans, a-t-on appris lors du premier workshop international tenu récemment à l'université de Blida et portant sur les matériaux composites dans le domaine de l'aéronautique. Cette rencontre, organisée par l'Institut d'aéronautique et des études spatiales de Blida (IAES), a réuni les pionniers de l'aéronautique au niveau mondial (USA, France, Belgique, Allemagne, Afrique du Sud, le représentant d'Airbus…). Selon Amina Benkheda, directrice de l'IAES. Cet événement se tient dans une optique de rapprochement des trois pôles, chercheurs, étudiants et concepteurs. «L'université de Blida1 va voir tout prochainement l'installation officielle d'un consortium qui va regrouper, dans le cadre d'une vision intégrée, tous les acteurs au niveau national activant dans le domaine de l'aéronautique. L'université se doit de travailler avec le secteur utilisateur. Nous avons des chercheurs algériens qui ont obtenu des brevets dans la recherche en matériaux composites. En ce qui nous concerne, et déjà en première phase, l'IAES de Blida va se lancer dans le management aéroportuaire et des études spatiales, ceci pour se mettre au diapason de la demande sociale» a-t-elle déclaré. Budget de recherche plus souple Par ailleurs, il faut aussi rendre l'allocation et la gestion de budgets de recherche plus souples. «La technologie, c'est soit qu'on l'achète, soit qu'on l'invente. Actuellement, on est toujours à l'échelle du laboratoire en matière de technologie aéronautique qui est très coûteuse, pointue et consommatrice de moyens financiers. Sur le plan réglementaire, on demande, plus d'autonomie dans la gestion des budgets au niveau de nos laboratoires de recherche mais, aussi, on demande des opportunités de partenariat avec tous les acteurs économiques» a déclaré le Dr Rahmouni, enseignant-chercheur au niveau de l'IAES (université Blida 1). Le premier drone algérien décollera en 2015, a-t-on appris lors de ce workshop. «Le premier drone algérien à usage civil sera opérationnel en 2015. Le plus grand problème des drones est la sécurisation du matériel volant dans sa partie commande. Ce dernier fonctionne avec un système de pilotage à distance qu'il faut sécuriser avant toute tentative de premier vol» a déclaré, lors de cet événement, S. Bouchouchi, directeur de la gestion technique à Air Algérie. Imine Bachir, directeur du laboratoire de l'aéronautique et système de pilotage à l'université d'Oran, a parlé, quant à lui, d'une proposition de projet de conception, de réalisation et de mise en service d'un drone de surveillance des infrastructures de l'entreprise Sonatrach, en partenariat avec un laboratoire vénézuélien.