A chaque fois que la rentrée scolaire approche, le service d'état civil de la mairie de Boghni fait l'objet d'une ruée massive de citoyens demandeurs de papiers. Une demi-heure avant l'ouverture des bureaux, soit dès 7 h30, les citoyens sont déjà là. Ils se bousculent d'une manière anarchique et sans organisation pour accéder au guichet. Pour les gens, qui n'ont pas une once de patience et de bon sens, tous les moyens sont bons pour se faufiler et griller la file. Au-delà des obscénités qu'ils n'hésitent pas à proférer dans cet endroit public, ils provoquent les employés souvent débordés. Quant aux autres, ils se résignent à attendre patiemment leur tour et supportent tous les désagréments. Ainsi, les agents qui travaillent sans répit, contrairement aux autres périodes de l'année, sont complètement exténués. Ils savent pertinemment qu'ils doivent supporter cet afflux de demandes qui peut s'étaler jusqu'à la fin du mois de septembre. Et dire que si les responsables locaux avaient procédé à la réouverture des antennes de Beni Mendès et de Beni Kouffi, il y aurait eu sûrement moins de monde à Boghni.