L'association du tourisme de montagne du Djurdjura et la maison de jeunes de la commune de Ouacif, à 35 km au sud de Tizi Ouzou, ont organisé, la semaine dernière, un stage d'initiation et de formation en quatre journées dans la fabrication du fromage à base du lait de vache et de chèvre. L'initiative a attiré des dizaines de jeunes étudiants, des infirmiers et des agriculteurs, venus de différents coins de la wilaya pour prendre part à cette formation. Encadrés par un éleveur et fabriquant du fromage, Abdelmalik Arezki en l'occurrence, ces jeunes ont pris part aux cours théoriques sur les recettes et le suivi des techniques pratiques de la fabrication du fromage du genre «raffiné». «Ce stage nous est très bénéfique. Il nous a permis de prendre connaissance non seulement du processus de fabrication du fromage avec du lait de vache, mais aussi de celui de la chèvre, qui reste à ce jour très méconnu chez nous», dira Nawel, une apprentie. «A travers cette formation, nous essayons d'inculquer à ceux qui s'y intéressent comment faire du fromage sans recourir aux grands moyens. La Kabylie recèle plus de 400 variétés d'herbe et un climat adéquat. C'est ce qui donne un bon lait et une bonne eau. La bonne qualité du fromage dépend à 30% de celle de l'eau dont la température ne doit pas dépasser 30°, ainsi que de l'hygiène de la bête et de l'humain aussi», fera remarquer l'éleveur ajoutant : «La fabrication du formage est un métier artisanal qui contribue beaucoup à la promotion du tourisme, aussi bien local qu'international, sachant que les touristes étrangers recherchent toujours les produits du terroir». Pour ce qui est de la fabrication individuelle du fromage, le même formateur précise que l'Etat doit donner la chance à ce métier en opérant notamment la structuration et l'encadrement des jeunes éleveurs, en organisant des rencontres d'animation et de coopération entre les éleveurs et les entreprises. Au terme de la formation, des attestations de savoir-faire de ce métier ont été remises aux jeunes stagiaires.