Formations ■ A l'instar d'autres associations, celle des éleveurs caprins de l'Atlas blidéen (Atlas-Cap), veut tenter le pari de créer une véritable culture de fabrication de fromage fermier... Pour ce faire, la wilaya de Blida a accueilli au début du mois d'avril, une seconde session de formation, initiée par cette association, après celle organisée l'année dernière, sur la fabrication du fromage de chèvre destinée aux éleveurs de caprins des différentes wilayas du pays. C'est ainsi qu'une trentaine d'éleveurs, quelques étudiants en sciences vétérinaires en fin de cycle et certains intervenants dans le domaine de l'élevage se sont imprégnés des techniques de fabrication de fromage fermier à base de lait de chèvre, au niveau de la Chambre d'agriculture de Blida. Il faut dire que, outre l'intérêt pour le terroir, l'importante plus-value qu'affiche ce créneau est pour beaucoup dans l'engouement que cette formation suscite. Pour peu que les préposés au secteur jouent le jeu en leur offrant formations et aides nécessaires à la renaissance de ce savoir-faire qu'on croyait perdu. Ces «apprentis fromagers» avaient d'ailleurs fait état de leur espoir de bénéficier des aides de la part du ministère de l'Agriculture afin de pouvoir investir dans ce créneau qualifié par nombre d'acteurs, de véritable mine d'or. «Si nous vendons dix litres de lait, ça nous revient à peine à 1 200 DA. Mais là, nous devons nous déplacer au marché, payer le transport et surtout, abandonner notre cheptel pendant quelques heures, alors qu'avec la fabrication du fromage, nous avons tout à gagner», ont expliqué certains membres de l'association des éleveurs caprins de l'Atlas blidéen (Atlas-Cap). Evoquant cette formation, le président de l'association Atlas-Cap, Ali Kouhoub, affirme que ces stages pratiques, permettent aux participants ayant commencé à exercer cette activité, d'approfondir leurs connaissances et aux éleveurs de caprins désirant s'initier à la fabrication du fromage traditionnel, d'«apprendre le métier et de maîtriser ses contours». D'autant qu'ils auront le privilège d'être encadrés par un des meilleurs spécialistes en la matière, ayant déjà fait ses preuves, Arezki Aït Abdelkrim, lui-même éleveur-fromager dans la région des Ouacifs, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ali Kouhoub, à l'issue de son intervention, ne cachera pas sa satisfaction quant à l'intérêt «étonnant» accordé par les citoyens au fromage de chèvre, affirmant que les quantités réalisées jusque-là s'écoulent facilement sur le marché.