Plus de 200 retraités de l'entreprise publique de génie civil et bâtiment (GCB), une filiale de Sonatrach, ont observé hier un sit-in devant la direction générale à Boumerdès pour réclamer le versement de la prime compensatoire qui leur a été accordée en juillet 2008 suite à une instruction du Premier ministre. Venus de différentes wilayas du pays, ces employés qui ont exercé au Sud et dont le nombre est de 1005 à l'échelle nationale, se sentent «très lésés dans nos droits par rapport aux employés d'autres filiales de Sonatrach, lesquels avaient obtenu les primes en question depuis plus de deux ans». Les contestataires affirment, avec documents à l'appui, qu'«Ahmed Ouayhia a donné son accord pour le versement d'une indemnité de compensation pour tous les travailleurs du secteur de l'énergie et des mines en insistant sur l'attachement de l'Etat à la stabilité sociale». «Or, la prime n'a été versée que pour les employés et les cadres de Sonatrach et ceux l'Entp et l'Enageo pour les faire taire sur les scandales de corruption», déplorent-ils, précisant que le dernier d'entre eux a travaillé plus de 10 ans dans les wilayas du Sud. «L'entreprise nous doit une prime moyenne de 50 millions de centimes chacun. Et nous acceptons même que la somme soit versée par tranches», précisent-ils. Le directeur des ressources humaines, M. Haniz, affirme que «la prime en question n'a pas été prévue dans la convention collective. Les retraités n'ont pas cotisé et ne sont pas concernés par l'indemnité de zone et de conditions de vie».