Comme elle a l'habitude de le faire chaque année, l'association Constantine-Information-Diabète, Nahla a organisé, jeudi dernier, à la maison de jeunes Ahmed Saâdi, de la cité Filali, une journée de formation, d'information et de sensibilisation au profit des diabétiques de la wilaya de Constantine. «L'objectif de cette journée est d'expliquer aux personnes concernées quelles sont les différentes catégories de risques et comment ils doivent se comporter avec cette pathologie durant le mois de Ramadhan, sachant que cette pathologie s'inscrit parmi les plus redoutables, et dont les complications induisent des dommages irréversibles sur l'organisme», nous indique le Dr Abdallah Mehdi Benabid, médecin et éducateur au laboratoire Lilly. «Il y a certains patients qui jeûnent sans avertir leur médecins. Pourtant ces personnes devront se tenir sérieusement et de manière rigoureuse aux conseils du médecin, pour éviter les différentes complications qui apparaissent généralement après le mois du jeûne. Il s'agit souvent de cas de perte de la vision, et autres dégâts», avise notre interlocuteur. Ce dernier précisera aussi que le plus important est d'expliquer à ceux qui sont autorisés à jeûner, comment le faire et quelles sont les précautions à prendre, et surtout quand ils doivent rompre le jeûne. Il citera par exemple qu'en cas d'hypoglycémie, il faut arrêter le jeune et consulter le médecin pour avoir plus d'explications sur ce qu'il faut faire. Les questions religieuses liées au rite ont été aussi abordées par l'imam Mahieddine Bouziane représentant de la direction des affaires religieuses. Il a expliqué aux présents que la religion ne les oblige pas d'observer le carême au détriment de leur santé, en citant quelques versets coraniques et hadiths qui interdisent aux malades de jeûner. «Jeûner ou non ? cela continue toujours à alimenter les débats chez les personnes diabétiques, c'est pourquoi nous avons organisé durant toute l'année des séances hebdomadaires éducatives pour les malades diabétiques type 1(enfant) et diabétiques type 2 (adulte), en présence des spécialistes et des psychologues pour orienter les patients afin de devenir autonome», a déclaré Ouarda Bensegueni Zebiri, présidente de Nahla.