Quelle est la meilleure conduite à tenir pour les malades du diabète sur le plan médical et religieux durant le mois du jeûne? Un problème épineux, souvent mal géré par les malades et leur entourage, menant parfois à des comportements suicidaires à cause d'une mauvaise interprétation des textes religieux. C'est dans ce sens que la présidente de l'association Constantine information diabète, Nahla, Ouarda Bensegueni Zebiri, a organisé hier une séance éducative (Diabète et Ramadhan) à la maison des jeunes, Saâdi Harath (cité Filali), au profit des diabétiques, avec la collaboration de la direction des affaires religieuses. Le Dr Benabid Abdallah Mehdi, médecin éducateur au laboratoire Lilly, qui travaille à titre bénévole avec l'association, insistera sur les quatre risques majeurs pour un diabétique en état de jeûne : l'hypoglycémie, l'hyperglycémie, la déshydratation et thrombose, et l'acidocétose. «Si le patient présente une glycémie supérieure à 3 g ou inférieure à 0,70 g, il ne doit pas jeûner, même s'il ne ressent pas forcément de malaise. Il faut savoir que les complications apparaissent le plus souvent 36 heures après », a-t-il précisé, non sans recommander une marche quotidienne soutenue de 30 minutes. Allant dans ce sens, le cheikh Riad Merrir, imam de la mosquée Lokmane (cité du 5 Juillet), engagera formellement les malades à écouter les conseils de leurs médecins. «Le plus grand péché, dit-il, c'est justement de jeûner au péril de sa vie. L'excès de zèle est illicite, et la religion est d'une extrême clémence pour nous ».