Le plus grand nombre d'usagers de ce vol régulier hebdomadaire a été enregistré surtout au départ de Marseille à tel point que le Boeing 737/800 de la compagnie nationale s'est avéré exigu pour contenir les nombreux nationaux voulant regagner leur pays en cette période des grandes vacances. Selon des sources sûres, la desserte en question affiche complet jusqu'au 31 août prochain et seule le renforcement de la ligne par un vol supplémentaire permettrait de satisfaire la demande sans cesse croissante. Air Algérie avait plutôt mis en service un vol supplémentaire entre Luxembourg et Chlef, le 28 juin dernier, un essai qui a été du reste fructueux, puisque l'appareil du même type était plein de passagers de la région, provenant pour la plupart de Luxembourg et de Metz. C'était un aller simple dans la mesure où le retour vers l'aéroport luxembourgeois est prévu pour le 19 août prochain. Les responsables de la compagnie nationale, présents à la cérémonie d'ouverture de la première liaison internationale du 8 juin dernier, avaient, on s'en souvient, annoncé la programmation d'autres vols avec Metz, Lyon et Paris. Ils ont argumenté leur choix par l'étude faite en ce sens par les services d'Air Algérie et les statistiques qui ont fait ressortir une présence importante d'immigrés des wilayas de Chlef, Relizane, Tissemsilt et Aïn Defla, établis dans ces régions de France. Or ces déclarations n'ont pas été suivies d'effet à ce jour, du moins pour les destinations annoncées. Et l'on s'interroge, ça et là, sur les raisons qui empêchent la compagnie nationale de concrétiser ses promesses, d'autant, affirme-t-on, que la « demande existe et que le nouvel aéroport n'attend que les nouvelles dessertes pour être exploité à bon escient et désengorger celui de la capitale ». Sinon, l'infrastructure risque de connaître le même sort que les aéroports de Tiaret et de Mascara dont les pistes ont été abandonnées depuis longtemps par Air Algérie sans tenir compte des sommes faramineuses que l'Etat a consenti pour leur construction. Le même problème se pose pour les lignes intérieures où sous le prétexte de « manque de passagers », la compagnie avait annulé le vol Chlef-Constantine, fixé pour le 25 mai dernier. Là aussi, notre unique entreprise de navigation avait prévu des dessertes avec Alger, Annaba, Constantine, Hassi Messaoud et Tamanrasset, avant d'observer le silence sur cette programmation. Côté aérogare, il faut dire que des insuffisances sont apparues dans l'exploitation des zones d'embarquement et d'arrivée en raison des faibles moyens mis en place, comme l'inexistence d'un scanner au niveau des douanes et le manque de personnels d'entretien et d'hygiène.