C'est l'heure des départs des émigrés ayant séjourné dans le pays à l'occasion des vacances d'été. Certains ont choisi de voyager par bateau, d'autres se sont rués sur l'aéroport local qui assure deux dessertes hebdomadaires entre Chlef et Marseille. Jeudi dernier, c'était le vol d'Air Algérie qui était programmé dans la matinée en présence d'une foule nombreuse. La plupart des passagers sont des nationaux établis dans la région sud de la France qui désiraient regagner au plus vite leur domicile car la rentrée scolaire, d'après eux, approche à grands pas. Sur le parking de l'aérogare, des véhicules immatriculés à Chlef, Ain Defla, Mostaganem, Relizane, Oran, Tissemsilt et Médéa, venaient de déposer des familles en partance pour Marseille. Il est vrai que l'aéroport de Chlef, dont la mise en service remonte au 8 juin 2006, est tout près de leurs wilayas respectives. On comprend dès lors pourquoi les vols internationaux affichent complet et nécessitent même une desserte supplémentaire sur Marseille, selon des passagers et des responsables locaux. Les deux liaisons assurées sur cette destination par les compagnies Air Algérie et Aigle Azur, respectivement les jeudi et samedi, s'avèrent très en deçà de la demande exprimée par la clientèle en cette période de retour des vacances. Les familles rencontrées dans le hall d'embarquement n'ont pas cessé de réclamer le renforcement des dessertes à destination de Paris, Metz et Lyon. L'aéroport de Chlef demeure l'unique infrastructure aéroportuaire entre Alger et Oran et peut donc contribuer efficacement au désengorgement des aéroports de ces villes. Ceci, d'autant que les moyens mobilisés par la PAF et la Douane ainsi que l'EGSA et l'ENNA semblent largement suffisants pour mener à bien cette tâche. D'ailleurs, les équipages des avions Boeing et Airbus ayant foulé pour la première fois la piste d'atterrissage, longue de 2800 mètres, n'ont pas caché leur satisfaction quant aux conditions de navigation et de sécurité aérienne prévalant dans cet aéroport.