Décidée en 2009 par le président de la République, l'opération de réhabilitation des anciens lycées de Constantine traîne toujours. La sauvegarde du patrimoine architectural réalisé durant l'époque coloniale avait été l'objectif principal de cette réfection qui, tarde à connaître son épilogue. Six lycées de la ville du Vieux Rocher sont concernés : Redha Houhou (ex-D'Aumale), Hihi El Mekki (ex-Franco-Musulman), El Houria (ex-Laveran), Les Sœurs Saâdane (ex-Chanzy), Tarek Ibn Ziad (ex-Les Pères Blancs) et enfin le technicum Tewfik Khaznadar (ex- lycée des garçons). Au début, un montant global de 657 millions de dinars a été alloué à ce projet, pour être ensuite réévalué à 983 millions de dinars répartis selon l'importance des travaux dans ces établissements. Les maîtres d'ouvrage chargés de l'exécution de ce programme, en l'occurrence la direction du logement et des équipements publics, ne savent plus ou donner de la tête en raison de l'infructuosité des appels d'offres lancé, en plus de la difficulté de trouver des entreprises spécialisées dans ce genre de travaux et ayant vraiment les moyens nécessaires. A titre d'exemple, trois appels d'offres pour la restauration du lycée El Houria ont été déclarés infructueux. Ce n'est qu'à partir de 2013 que les choses ont enfin bougé. L'on saura que quatre lycées sur six ont été achevés. Il n'en reste pour le moment que les lycées El Houria et Redha Houhou. Pour le premier établissement, les travaux ont touché uniquement l'intérieur de la bâtisse en plus de la cour. Les travaux sont à 80 %. La réception de cet ouvrage est programmée pour la prochaine rentrée scolaire. Cependant le problème demeure toujours posé pour le ravalement extérieur, a-t-on appris auprès de Khaled Beziez, chef de la cellule de la réhabilitation scolaire à la direction des équipements publics (DEP). Quant au lycée Rheda Houhou qui connaît une dégradation inquiétante, il a été divisé en 6 blocs. De ce fait ils sont six entreprises à y intervenir. Ces dernières font face à un autre désagrément, celui de l'occupation des logements se trouvant dans l'enceinte du lycée. Notons que les chantiers ne sont ouverts qu'en période des vacances scolaires. Chose qui rend difficile l'achèvement des travaux.