Véritable exigence de l'économie et de la compétitivité moderne, la certification des entreprises en Algérie n'est toujours pas au niveau où elle devrait l'être. La situation est d'autant plus préoccupante avec l'approche des échéances d'adhésion de l'Algérie à la zone de libre-échange euro-méditerranéenne et l'OMC. C'est le constat qui ressort des deuxièmes assises nationales de la qualité, tenues hier à l'hôtel El Aurassi et organisées par l'Association pour la promotion de l'éco-efficacité et de la qualité en entreprise (Apeque), en partenariat avec les ministères de l'Industrie et du Commerce. Ainsi, seulement 125 entreprises nationales (privées et publiques) ont été certifiées ISO 9000 dont une ISO 14 000 (Ferphos) au 31 août 2004. Un chiffre qui dénote clairement le retard accusé par l'Algérie en matière de certification. Dans l'objectif d'inciter les chefs d'entreprises à aller de plus en plus vers la certification de leurs entreprises, les pouvoirs publics ont procédé à la mise en place d'un programme d'aide en faveur des entreprises ayant entamé le processus de certification. Dans le cadre de ce programme d'aide, 261 entreprises (65% publiques et 35% privées) ont entamé leur processus de certification. Le coût global cumulé de l'accompagnement et de la certification de ces EPE est de l'ordre de 824,6 millions de dinars. Le coût pris en charge par l'Etat, dans le cadre de la même opération est de 404,9 millions de dinars. A noter que la démarche de certification en Algérie est un phénomène très récent, le premier certificat ISO 9000 a été délivré en juillet 1998. En Algérie, les activités certifiées couvrent plusieurs secteurs, comme la mécanique, les services (banques, assurances), les établissements de santé publique.